The Original Wailers – Paris
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The Original Wailers – Paris

The Original Wailers – Le Cabaret Sauvage, Paris 07 juillet 2009 5ième date du Black Summer festival au Cabaret Sauvage, ce 7 juillet voyait le retour d’un groupe mythique puisqu’il s’agissait ni plus ni moins de musiciens originels accompagnant Bob Marley lors de ses tournées entre 1974 et 1980, The Original Wailers. Les observateurs auront remarqué que ceux-ci ne sont pas accompagnés de « family man » Barrett. Après des luttes intestines, The Wailers band se sont splittés en deux entités distinctives. Ce soir, nous avions le droit à Al Anderson et Junior Marvin (Earl « wire » Lindo n’ayant pas eu son visa). L’honneur d’assurer la première partie de ce concert revient à Jouby’s band. Retour sur une longue soirée pleine d'émoi. Le public a fait le déplacement pour ce concert voyant le retour de quelques Wailers à Paris. Public présent mais pas massif : Entre 500 et 700 personnes dans la salle qui, pour l’occasion, permettra au plus claustrophobe de se sentir à l’aise. A notre arrivée nous parlons avec une personne d'une 60aine d'années ayant vu Bob Marley à Boston en 79 et à Paris en 80, Peter Tosh à Londres en 83, etc. Quand il parlait de cette époque, ses yeux pétillaient. Le public était composé de jeunes et plus rares de quinqua (et plus) qui en purs nostalgiques n’auraient pas raté cet évènement. L'ouverture des portes prévues à 19 heures ne débouche sur le concert qu'après 20h30. Le Jouby's band se met en place. Du rocksteady pur pour ses jeunes artistes français qui reçoivent un accueil discret. Le leader commence à chauffer la salle et a quelques forwards plus forts. Chantant en anglais, ils démontrent tous un réel engouement et une maîtrise du rythme. Ils entreprennent un hommage à Alton Ellis, qui nous a quitté l’année passée. Après une heure de concert, ils laissent leur place à The Original Wailers, avouant être eux-mêmes pressés de voir leurs aînés à l’œuvre.

S’installent sur scène une belle brochette de musiciens : Les choristes du Far East singers (choristes de Luciano), Rohan Reid, etc. Junior Murvin et Al Anderson venant compléter cette formation. Une longue mise au point technique et le concert peut débuter. On entend un sample de Bob Marley avant de vibrer sur « natty dread ». Le son est puissant et Junior en tant que lead singer ne dénature pas les originaux. C’est pourtant chose dure à faire ! Ils prennent leur temps et vont jusqu’au bout de chaque tune. Point de pull up ni de speech ici, la part belle est faite à la musique. « Get up stand up » commence après une petite introduction de Junior. Une version démoniaque où Al Anderson montre l’ampleur de son talent en tant que guitariste. Après deux titres, on s’aperçoit que le leader musical est bien ce dernier ! Viennent ensuite « concrete jungle » et « I shot the sheriff ». Al Anderson utilise la pédale “wha wha” pour un effet des plus convaincant.

Après cette mise en bouche, ils introduisent une œuvre de leur répertoire, « solution ». Junior affirme qu’il y a une solution à chaque mauvaise situation. Ce court entracte dans le répertoire des Wailers appelle une suite plus conventionnelle : « Positive vibration », « Stir it up », « war » en medley avec « no more trouble » ou les rares (en live) « we & dem » et « three little birds ». Que serait un concert des Wailers sans « no woman no cry » ? Pour les lovers de la soirée, c’était leur moment.

La fin du concert approche et les hymnes « the heathen » ainsi que « jammin’ », repris en chœur par le public, sont entonnés. Ceux-ci viennent clore plus d’une heure trente d’un concert convaincant. Le rappel, comme lors de la tournée « Uprising », se fait sur « redemption song », sur laquelle Al joue un morceau de guitare improvisé. En guise de bouquet final, nous avons le droit à une longue version rythmée d’« exodus » où le batteur a enflammé la salle. Ils s’en vont définitivement sous une ovation du public.

 

Nous sortons conquis par la vibe délivrée par The Original Wailers. Nostalgie ne rime pas forcement avec démodé, et ils l’ont prouvé ce soir devant un public plein d’entrain, fan d’une musique intemporelle. C’est également çà la force du reggae : Rassembler des personnes d’horizons différents. Un grand chapeau à ces « papis du reggae ». Le Black Summer festival se poursuit avec en ligne de mire Anthony B, Ziggi, Yannis Odua, etc. Merci à Music’Action pour ce concert ainsi qu’aux organisateurs.

Par Texte Semayat Photo Alex
Commentaires (1)
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Par guigui82 le 23/07/2009 à 11:15
Superbe tes photos Alex!!!

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