Interview The Pioneers
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Interview The Pioneers

Nous avons rencontré les mythique Pionners en Mars 2007 lors du premier RudeCat festival à Girone en Catalogne. (Voir notre annonce de l’époque ici ). Ce festival est consacré à la musique jamaïcaine et plus précisément aux sources de la musique Made in Jamaïca : Ska, Rocksteady, early reggae, Soul. Depuis quelques années, seuls Jackie Robinson et Georges Agard représentent les Pioneers sur scène. Ils nous ont livré un show plein d’énergie à l’image de leur titre le plus endiablé : REGGAE FEVER ! Jackie Robinson a ensuite répondu à quelques unes de nos questions. Pouvez-vous nous parlez de vos débuts ? Le groupe : The Pioneers, s’est formé au milieu des années 60 à Kingston, Jamaïca, avec Winston Hewitt et les frères Crooks : Sidney et Derrick. Après le départ de Winston et Derrick (qui fondera le groupe The Slickers, ndr), Sidney a voulu reformer le groupe. Je l’ai rencontré en 1967 au West Indies Studio et nous avons formé un duo. On a fait nos premières chansons avec une musique qui était alors nouvelle : le reggae. Il y a d’abord eu le Ska, le Rocksteady, puis est venu le reggae, all right ? Give Me Little Loving, Catch The Beat, Long Shot Bus Me Bet, etc. sont les premiers titres que l’on a enregistrés. Ensuite George Agard a rejoint le groupe et The Pionners est redevenu un trio. Nous l’avons rencontré au studio de Leslie Kong : Beverley’s Records. Ensemble, nous avons enregistré plusieurs hits dont Long Shot kick The Bucket. Grâce à ce titre nous avons pus tourner dans le monde entier. Surtout en Angleterre ? Yes, en 1969 on était dans les Charts anglais. Nous sommes alors allé en Angleterre pour une tournée de 6 semaines, mais en fait nous sommes resté 6 mois avant de revenir en Jamaïque. Pendant 20 ans on a beaucoup tourné. On a contribué à l’introduction du reggae dans le monde. Aujourd’hui on tourne surtout en Europe. Il y a beaucoup de pays en Europe qui aime la musique reggae. On va en Angleterre, en Allemagne, en Suisse, en Belgique, en Catalogne,… You know ? Par contre vous jouez très peu en France ? On n’a jamais joué en France. On aime beaucoup la France mais on n’y a jamais joué. Au cours de votre carrière vous avez principalement travaillez pour Joe Giggs (Joël Gibson, producteur jamaïcain avec le label Amalgamated) et Leslie Kong (producteur sino-jamaïcain, propriétaire du studio Beverley’s Records, il collabora pendant six ans avec Desmond Dekker). Quelles étaient les différences entre ces deux producteurs? Leslie Kong nous payait bien et faisait en sorte que l’on soit à l’aise pour travailler. Au début, quand on a commencé, ce n’était pas pour l’argent. C’était pour l’envie, pour l’amour de chanter. Vous voyez : quand je suis sur scène, que je chante en dansant, j’adore ça, j’aime chanter. Un jour j’ai réalisé que l’on pouvait gagner de l’argent en chantant... On a d’abord travaillé pour Joe Gibbs et ensuite chez Leslie Hong. Chez lui on était payé plus qu’ailleurs sur les contrats. Pouvez-vous nous parler plus précisément du titre Long shot kick the bucket ? Avant de faire Long shot kick the bucket on avait une chanson appelée Long shot Bus Me Bet. On l’avait faite chez Joe Giggs. L’histoire de Long Shot à commencer un jour où je suis allez voir mon père. Il avait l’habitude d’aller sur les pistes de courses et de parier. Il m’a fait voir la section des sports du journal et m’a parlé d’un cheval nommé Long Shot. Ce cheval était un crack mais il est mort en pleine course. Ca m’a donné l’idée de la chanson : Long shot kick the bucket. On l’a faite pour Beverley’s Records . Cette histoire est donc partie d’un accident et ça a été le début pour nous. C’est une chanson très importante pour les Pioneers. Vous avez joué en Angleterre dès la fin des années 60. Quel est votre sentiment sur le mouvement skinhead, sur le Spirit of 69 ? Ok… Dans les années 60, quand le reggae a émergé en Angleterre, les skinheads étaient les premiers à écouter du reggae avec les rudies jamaïcains, comme vous devez le savoir. Ils étaient vraiment les premiers à écouter du reggae et à danser dessus. Grâce à eux et ensuite aux punks, plusieurs titres jamaïcains se sont placés dans les charts : Liquidator de Harry J. Allstars, Israelites de Desmond Dekker, ... Après ça, tout le monde voulait écouter du reggae. C’est eux qui amenaient du monde dans les salles pour écouter notre musique. Alors les skinheads sont très importants pour les Pioneers et pour la musique reggae. Vous aimez avoir des skins dans votre public ? Yes, yes, on passe de bonne soirée avec vous. Ce soir, c’était vraiment un très bon show. Hier nous étions à Berlin. C’était la même, il y avait beaucoup de skinheads. C’est pareil quand nous jouons à Londres. Pouvez-vous nous parler de votre collaboration avec UB40 ? On avait collaboré avec eux en 1985 et aussi avec Special AKA, The Specials, en reprenant Starvation. C’était dans le cadre de la lutte contre la famine en Ethiopie. A cette occasion on a aussi chanté Let’s Make Afrika Green Again avec Dennis Brown, Winston Reedy, Ken Parker, … Plus récemment (2002, ndr), avec UB40, on a enregistré une chanson pour leur album Father. Thank you guys and has soon.
Par Greg Wallet et Thomas Grannec
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