Le retour de David Rodigan
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Le retour de David Rodigan

Le retour de David Rodigan à Paris le 7 janvier 2011 était un véritable évènement. L'homme n'avait eu que de piètres expériences parisiennes, en témoigne par exemple sa dernière venue en 2009 où il remplaçait au pied levé le Black Roses Sound. Chassés les fantômes du passé, le britannique enflammera le Glazart.

00H30, le Glazart se remplit tranquillement et c'est Sergio du Heartical Sound qui se charge impeccablement du warm-up, n'oubliant pas de saluer particulièrement les personnes arrivant du concert de The Abyssinians qui vient de s'achever à quelques pas de là.

Aux alentours de 2 heures du matin, la salle est pleine à craquer pour accueillir David’Ram Jam’ Rodigan. Après plus de 30 ans dans le milieu, David Rodigan n’a plus rien à prouver et impose le respect. Ses armes: un amour inconditionnel du reggae et un charisme fou. Incollable sur les foundations et toujours au fait des meilleures productions du dancehall actuel, c’est tout simplement un personnage historique et surtout atypique dans l’Histoire du Reggae.Sir Rodigan commence donc avec des nouveautés, il ouvre le bal avec ‘Jamaica Love’ de Busy puis avec le tout fraichement paru ‘Jah Army’ des frères Marley, Stephen et Damian, le tout en dubplate bien évidemment, qui déclenche d’entrée une grosse réaction du public.

La pression monte tout de suite d’un cran supplémentaire avec ‘Stronger’ de Baby Cham, Bounty Killer et Mykal Rose. Il enchaîne avec un gros segment de pures combinaisons Baby Cham/Bounty Killer, pour le plus grand plaisir des massives qui sont on ne peut plus réactifs.

C’est ensuite le hit de Shaggy et Alaine, ‘For your eyes only’, transformé en ‘For David Rodigan only’ qui secoue la foule.

Après les dubplates désormais bien connues de Movado et de des frères Marley sur The Mission riddim, nous passons à un tout autre style, et une expérience intéressante nous est proposée : un featuring (virtuel on ne vous apprend rien) entre Dennis Brown et Damian Marley sur un dub de King Tubby. S’en suit un long medley de King Tubby.

Le set se poursuivra ainsi, pendant plus de deux heures d’une intensité incroyable, pour une sorte de voyage à travers le temps et à travers les styles.

Il y en aura eu pour tous les goûts ce soir-là au Glazart, de Burro Banton, Supercat, Lieutenant Stitchie à l’inévitable Garnett Silk et son puissant ‘Keep them talking’  en passant par Demarco (‘Cant wait’) ou Busy Signal sur le Pon Me Riddim de Major Lazer.
 
Une soirée très bien organisée et un excellent show de l’inimitable David Rodigan auront fait vibrer près de 600 personnes jusqu’au bout de la nuit.

Par Nounours
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