Perfect Back for the first time
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Perfect Back for the first time

Ce samedi 6 août 2011, Perfect achève sa conférence de presse au Reggae Sun Ska. Il termine avec un superbe a capella de « hold on (Buju) » et précise que ce titre est sur son nouvel album, « back for the first time ». Les journalistes présents ont droit à un CD et un implicite « Merci de le promouvoir ! ». La pochette où trône un Perfect incrusté dans un paysage jamaïcain, sur fond du drapeau national, cache 14 titres (plus 2 interludes) produits par Lustre Kings Production (et certains par Perfect lui-même). Ses derniers albums ont été acclamés par la critique, notamment la collaboration avec le français Sherkan pour « french connection ». Nous allons nous pencher sur cette cinquième galette. Ce nouvel opus vient-il confirmer la progression du singjay constatée ces dernières années ?
 
13 titres donc, rassemblant de fines pointures du reggae dont "Santa" Davis, Earl "Chinna" Smith ou encore Dean Fraser pour les plus mythiques. Notons qu’il a été fait appel ensuite à Tony Green, Dalton Brownie, Tuff Lion, Nick Fantastic, Laurent "Tippy I" Alfred (High Grade records). Un gros effort a été fait sur la prodution : Les riddims sont biens mixés et la qualité sonore s’en ressent.
Au menu de cet album, les éternels messages rasta : les hommages à Jah (« HIM smile »), la ganja (avec son titre « never gonna stop » sur le be you riddim) ou la politique (« all politicians are fakers » clâme-i-il sur ce titre « fakers (one man alone) »).
Son ton révolutionnaire se traduit par une énergie que le singjay exploite à merveille : Elle est toujours aussi présente sur des titres commes « eye watta », « see u when u get there ».
Tout comme nombre d’artistes jamaïcain, un hommage à Buju Banton est réalisé avec son titre « hold on (Buju) ».
Certains choix sont douteux, comme l’interlude « weed is better than liquor » tirée du « bum fights ». Vous savez ces batailles de clochards qui ont défrayées la chronique et conduit à des poursuites pénales ?! Assez bizarre faut l’avouer !
A noter que certains riddims sont plus lents et permettent à Perfect de poser sa voix : L’énergétique DJ devient un chanteur, pour notre plus grand plaisir (comme sur « naturally » par exemple). Ces différences de « vibes » entre les titres est à mettre à son crédit. Nous avons un bon mix d’influences musicales traduites par Perfect.
Finalement, un bon titre « hommage à » est présent : « slave driver » qu’il dédicace à Peter Tosh.  Toutefois, il s’agit plus d’un témoignage de respect aux Wailers à l’écoute de ce tune.

2011 est, nous l’avons constaté, prolifique en terme de sorties musicales. Ce « back for the first time » vient s’immiscer sur ce marché en mal de ventes. Il s’agit pourtant bien d’une très grande surprise lorsque l’on écoute cet album. Loin de décevoir, il rappelle les bonnes heures du roots par la qualité de sa production. A se procurer.

Tracklist
01. Eye Wata
02. Hold On (Buju)
03. See U When U Get There
04. HIM Smile
05. The Highest Degree (Interlude)
06. Fakers
07. Mickle Mek Muckle
08. Mash Up Di Ting
09. Weed is Better Than Liquor-(Interlude)
10. Never Gonna Stop
11. Naturally.
12. Slave Driver
13. Coming On
14. When The Lion Roar
15. Doom's Day
16. Back For The First Time.

Par Semayat
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