Retour à la plage
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Retour à la plage

Quelques jours après leurs apparitions respectives au Garance Reggae Festival, Queen Ifrica, Tony Rebel, Sly & Robbie et Junior Reid faisaient une halte parisienne dans l’enceinte sablonneuse du Glazart. Le principe est connu depuis l’année passée : Du sable, des transats, un bar et une scène jouxtant la salle parisienne. Cela aurait pu être une ambiance caribéenne si le soleil s’en était mêlé, mais le rendez-vous ressemblait plutôt à « une journée à Deauville ». L’affiche devait réchauffer notre cœur bien gris après un début d’été pluvieux. Qu’en fut-il ? Les prestations ont-elles été à la hauteur ? Retour sur cette soirée.

A notre arrivée, Queen Ifrica a déjà terminé son set depuis plusieurs minutes. Il est 20h30. Dommage, son dernier passage parisien (à l’Elysée Montmartre en février 2010) fut de courte durée. En effet, elle avait du quitter la scène suite à une gastro.






Réconfortons-nous en regardant Tony Rebel et son C Sharp Band continuer le travail de sa protégée : Chauffer un public quelque peu éparpillé. Force est de constater que la plage est loin d’être comble et quelques 500 personnes sont venues assister aux prestations de cette soirée.








Les titres du boss du Rebel salute s’enchaînent entrecoupés de quelques pull up forcément bien placés. On reconnaît “Jah Will Never let us down”, “Hypocrites”, “Fire” ou encore son hymne à la ganja,  “Sweet Aroma”. Tony Rebel est un artiste qui honore les légendes du reggae et on plonge alors dans un long medley agrémenté de riddims des 90’s  avec  « Reggae Put Jamaica On Top », « One Day », « Fresh Vegetable » et les reprises « Tempted to Touch » (de Beres Hammond) ou « Sweat (A La La La La Long) (de Inner Circle) ».











La fin approchant, il invite Queen Ifrica sur scène. Spliff à la main, elle vient interpréter « Forever loving Jah » avec Tony Rebel pour une fin impressionnante. Après un peu moins d’une heure sur scène, ce concert se termine sur une note très positive. De bon augure pour la suite.







Il est bientôt 21 heures et la scène est prête à accueillir le Taxi Gang de Sly & Robbie. Il s’agit bien de voir Sly & Robbie avec une apparition de Junior Reid, qui est pourtant le plus attendu. C’est ce malentendu qui a provoqué de nombreuses frustrations durant le Garance reggae festival.







Durant 30 minutes, le groupe va enchaîner les riddims ayant fait l’histoire du reggae jamaïcain : « Swing easy », « real rock » entre autres. Nambo robinson (tromboniste du groupe) prend alors le micro pour chanter « nice up the dance » (de Michigan & Smiley) et partir dans un délire en interprétant « alouette, gentille alouette » sur un rythme plus ragga. Les réactions dans le public s’amenuisent au fur et à mesure. Force est de constater que Junior Reid n’est toujours pas là ! La fin approche et le puissant « revolution » retentit interprété par Peter J. L’effet est immédiat et le public se réveille !









Sont annoncés les fils de Junior Reid, Andrew et Wada Blood qui reprennent « feelin’ irie ».
Enfin ! Junior Reid déboule sur scène dans un délire collectif et ceci sur « Boom Shack-a-lack ». Mais la joie est de courte durée : La mayonnaise ne prend pas entre le bobo dread et le Taxi Gang. Robbie se tient au fond de la scène, peu inspiré et les mélodies ne collent pas. Il manque ce petit quelque chose qui fait la différence ce soir. Le plaisir est bien plus portée sur la présence de Junior Reid et ses interprétations de « rappa pam pam », « youthman », « fit you haffi fit » ou bien sur « one blood ». Dans un pur style Black Uhuru (n’oublions pas que Junior Reid a fait partie de Black Uhuru à la fin des 80’s et qu’il est déjà venu avec Sly & Robbie en 1988 à l’Elysée Montmartre, par exemple) quelques hymnes de Black Uhuru retentissent.









Le concert se conclut sur un a cappela proche du rap d’une dizaine de minutes sans rappel. Le public, interrogatif sur le reste de la soirée est vite déçu. Le speaker arrive et nous annonce la fin.

22h et le glas a sonné. La mort dans l’âme, nous sommes invités à nous conduire vers la sortie. Les sifflets du public se font de plus en plus bruyants, mais que nenni, les portes se fermeront sur nos déceptions. Aller, un petit réconfort : Junior Reid est sorti des loges et vient prendre des photos avec les fans (sans oublier le petit merchandising qui va bien). Fin de la soirée, au revoir et à la prochaine !

Par Texte et photos: Semayat
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