Difficile de s’y retrouver dans la discographie de Midnite. A l’heure où nous écrivons cette chronique, le groupe annonce déjà la sortie du prochain album pour le mois de novembre. Sorti au mois de juillet dernier, ce « Anthology » n’est rien de moins que le troisième album de la formation en cette année 2011. Vous l’aurez compris, on ne peut pas parler tout le temps de Midnite, il faut donc choisir, et cet album est certainement le meilleur de l’année pour Vaughn Benjamain et son équipe (en attendant le quatrième bien sûr). L’album commence doucement avec « Steadfast », assez triste et très lent. On change d’ambiance immédiatement avec le deuxième titre « One Time », aux allures de ska. « Syllable », lui, a carrément des intonations orientales. Midnite parvient à innover et à surprendre tout en restant inimitable et reconnaissable dès les premières inflexions du leader, Vaughn Benjamin. Que les fans du groupe se rassurent, des titres « typiques » du son Midnite arrivent vite. Toujours dans un style planant et imparfait, pas toujours en rythme, le chanteur pose ses lyrics sur des rythmiques abyssales appelant à la méditation, comme « He say she say », « When she loves » ou « Jah is the ruler ». Puis vient LA surprise de l’album : « For the journey ». Un morceau piano-voix d’une douceur fascinante où Benjamin loue Jah et sublime de sa voix les notes de son frère Ron. Et derrière, on se prend une claque avec le terrible « Anthology » impeccablement interprété. Du pur Midnite ! Le groupe alterne surprises et classiques, rythmes lents et entraînants. « Good thing happen » rappelle les titres One Drop de la nouvelle génération jamaïcaine quand « Anarchy » distille un roots très profond. Le tout reste mystique et fidèle à la musique de Midnite. 14 titres. Rien à jeter. Tout à apprécier.
Tracklist :
1-Steadfast
2-One Time
3-Syllable
4-He Say She Say
5-When She Loves
6-Jah Is The Ruler
7-All We Have
8-For The Journey
9-Anthology
10-Rastafari Is King
11-Good Thing Happen
12-Vengeance And Tears
13-Anarchy
14-Judge The Pride
chronique Roots 1
