Ernest Ranglin à la Bellevilloise
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Ernest Ranglin à la Bellevilloise

Samedi 26 novembre 2011 à la Bellevilloise se presse un public éclectique venu assister au concert  anniversaire d'un mythe vivant de la musique jamaïquaine. Ernest Ranglin, 79 ans, est peut-être le guitariste le plus important dans l'émergence du ska et du reggae. C'était donc un concert organisé par La Raffinerie où se mêlaient jazz, reggae et également l'histoire de ces musiques.
Il est 21h quand les musiciens entrent sur scène et entament le concert. Durant l'intro arrive un petit homme aux cheveux blanc qui prend en main très rapidement sa guitare. Malgré quelques premières notes inquiétantes, sa dextérité s'impose bientôt comme une évidence. Il enchaine les airs classiques tels que « Congo Man » et « Satta Massagana ».
Très humblement et gentiment il prend le micro pour nous souhaiter la bienvenue et espére que ce que l'on a entendu jusque-là nous plait... Déstabilisant de simplicité. Le public entonne un chaleureux « Joyeux anniversaire » auquel il répond à l'aide de sa guitare.
Durant la suite de son set, on entend bien entendu ses grands succès que sont « Surfin » et « Stop that train ». Le public attentif est séduit par la qualité de la prestation produite. Nick à la basse, Franck à la batterie et Alex au piano sont simples et efficaces et permettent au guitar-hero de la soirée de laisser libre court à son imagination.
Un morceau retiendra notre attention. Après une longue introduction, Ernest Ranglin nous présente le morceau « Swaziland » qu'il a écrit dans ce pays. On remarque dans les impro le thème de « So What » de Miles Davis.
Après une grosse heure de concert les musiciens se retirent. Sous les applaudissements et les vivas du public ils finissent par revenir. Après des remerciements encore une fois saisissant d'humilité Ernest Ranglin nous annonce qu'il va interpréter un dernier morceau écrit par un grand monsieur qui a fait beaucoup pour faire connaître la musique jamaïquaine. Il veut bien sûr parler de Monsieur Bob Marley et c'est l'air de « Lively Up Yourself » qui retentit. Ce dernier morceau achève d'emporter la magie de cette soirée.
Ce soir était une très belle date organisée par la Raffinerie dans cette salle toujours si chaleureuse de la Bellevilloise. On a assisté à la cohabitation du talent et de la simplicité à travers un homme exceptionnel de près de 80 ans. Il a tout vu, tout vécu, mais la sincérité et le plaisir avec lesquels il joue sont la démonstration que le plus important pour lui demeure la musique. Merci et longue vie à vous Mister Ranglin.

Par Guiz
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