Alborosie au Cabaret Sauvage
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Alborosie au Cabaret Sauvage

Une poignée de chanceux placés en tête de la queue qui s'était formée le long des grilles ont tout de même pu se procurer une place, mais le verdict était affiché noir sur blanc : COMPLET.

Le public avait donc largement répondu présent, ce mardi 29 novembre 2011, pour le rendez-vous fixé avec Alborosie au Cabaret Sauvage.

Peu après 20 heures, nous pénétrons tranquillement dans la salle parisienne.
L'artiste venu assurer la première partie du concert est le caennais Dar-K, accompagné de son Arkaya Music Band.
Il chauffera parfaitement le public, et récoltera quelques forwards !

Aux alentours de 21h30, les musiciens d'Alborosie, le terriblement talentueux Shengen Clan, s'installent.
Les choristes prennent également place et entament 'Kingdom of Zion', sur lequel Alborosie fait son entrée.
'No Cocaine ' et 'Waan di herb' s'enchainent rapidement, puis Alborosie lâche le hit 'Herbalist' après avoir interpellé nommément les Présidents français et italien et les avoir invités à légaliser l'herbe.



Alborosie aura régalé un Cabaret sauvage chaud bouillant pendant 1 heure et demi.
Il est nécessaire de saluer l'enthousiasme de chacune des personnes présentes ce soir-là à Paris, et 'enthousiasme' est un bien faible mot: le public n'a cessé de chanter les lyrics, qu'il connaissait par cœur, de crier, de siffler, d'applaudir et même de taper des pieds sur le sol en bois.



Le sicilien gratifiera le public de toutes ses big tunes: 'Still Blazing', 'Rastafari Anthem', 'Police', la reprise de Horace Andy 'Money Money' , 'Jah Jah Crown', 'Sound Killa', 'Slam Bam' et bien d'autres.



Puppa Albo se mettra même à danser pour une démonstration de ska plutôt réussie au cours du 'My Boy Lollipop' repris par l'une de ses choristes, Sandy Smith.
Elle sera également son Etana d'un soir pour le magnifique 'Blessings' .



Même s'il n'en a pas dit un mot - à juste titre puisque la qualité de la prestation se suffisait à elle-même - Alborosie achève actuellement la tournée entamée au début de l'année pour promouvoir son dernier album '2 times revolution', paru chez Greensleeves cet été.
Il présentera des titres issus de cet opus tels que le sublime 'Respect' (en featuring avec Junior Reid) ou le puissant 'Rolling like a rock'.



L'artiste sort ensuite de scène, et son incroyable batteur, véritable show man occupant aussi la fonction de chauffeur de salle, s'empare du micro pour chanter, ou plutôt hurler, 'Murderer' de Barrington Levy.

Alborosie revient en trombe sur scène en reprenant 'Welcome to Jamrock' et provoque ainsi l'hystérie dans le public, tellement déchainé qu'il couvre pendant quelques instants furtifs la voix du chanteur !




Il interprète un autre titre de '2 times revolution', 'International Drama', morceau sur lequel se rencontrent les sonorités du roots et de l'opéra italien, en combinaison avec Giueseppe Tarantino, présent sur la scène du Cabaret Sauvage!
Le final sur 'Kingston Town', devenu 'Paris Town', est explosif.

Il est plus de 23 heures quand Alborosie et son Shengen Clan quittent la scène, laissant le public la tête pleine de bonnes vibes.



Qu'on apprécie ou pas l'artiste, ne pas admettre que c'est une bête de scène serait de la mauvaise foi.
Il est admirablement accompagné par ses merveilleux musiciens: les délicieuses sonorités du clavier et de la guitare, les grosses lignes de basse, et la batterie, très présente et juste magique, auront porté tout le show.



Enfin, une prestation a beau être carrée et professionnelle, elle nécessite un public réceptif pour installer l'ambiance. De ce côté-là, c'est encore une réussite: le public d'Alborosie était des plus énergiques.



Sans discussion possible, ce concert était tout simplement excellent.

Par Texte: Nounours; Photos: Jérôme Baudin
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