A l’occasion de la célébration du Noël éthiopien, l’association Mami Watta nous offrait cette année encore une belle soirée reggae. Nous avions en effet rendez-vous avec une véritable légende du reggae : Winston Jarrett. 
Semayat
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Le temps d’un warm-up de Eazy’Ya Selecta et d’une première partie assurée par l’artiste Messegana, qui nous a proposé plusieurs de ses titres ainsi qu’une reprise de ‘Repent’ des Twinkle Brothers, il était déjà plus de 22h au New Morning.
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Le très attendu Winston Jarrett débutera son concert à 22h30 et se produira pendant près de 2 heures, impeccablement accompagné par les musiciens français du Moon Band.
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Winston Jarrett, qui, pour rappel, a fait partie du groupe The Flames aux côtés de Alton Ellis, et a travaillé avec les plus grands producteurs de l’histoire du reggae, nous proposera un florilège captivant de magnifiques morceaux roots, reggae et rub-a-dub.
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Il chantera, parmi d’autres, « Come a me » sur lequel il entre, son classique «Humble Yourself », les tout aussi classiques « Fear not » et « No War », tueries tout droit sorties de chez Studio One, « Solid foundation », le très dynamique et plus récent « Pound get a blow », sorti en 2009 et sur lequel Joseph Cotton viendra le rejoindre sur la scène du New Morning, ainsi que « Jah Man Paradise » et le terrible « Story of my life » qui suscite une vive réaction du public, tirés tous deux de son excellent dernier album paru en 2010, « Bushwhackers Gangbangers ». 
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Un nouveau titre sera également joué, « Bring my family back », tiré d’un album à paraître prochainement, affaire à suivre ! 
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« Breaking up is hard to do», classique parmi les classiques repris bien des fois et que vous connaissez sans aucun doute -peu importe la version-, est bien évidemment au rendez-vous, chanté par Winston Jarrett lui-même avec une sublime et poignante interprétation.
Du côté des reprises, dont Winston Jarrett est féru (il avait d’ailleurs sorti un album de reprise de classique des années 60-70 baptisé ‘Rise Up !’ avec son groupe The Righteous Flames), nous auront droit à l’énorme « Up Park Camp (No man’s land) », « Memories by the Score », « Man next door » ou encore « Should I » de Dennis Brown.
Ces deux heures passées en compagnie de Winston Jarrett auront été un pur bonheur. En plus d’envoyer du lourd sur scène, il communique énormément avec le public en ponctuant son show de discours particulièrement intéressants, entre anecdotes et partage de son ressenti et de sa vision du monde.
Jérôme Baudin pour Mami Watta
Cet homme âgé à la carrière bien remplie et historique qu’est Winston Jarrett respire la sagesse, inspire le respect et dégage une certaine force tranquille. 
Jérôme Baudin pour Mami Watta
On décèle tout de même une légère et douce amertume, justifiée, quand on sait qu’il fait partie des artistes de sa génération qui furent en quelque sorte lésés, oubliés, et qui aurait mérités largement plus de considération et de reconnaissance.
Jérôme Baudin pour Mami Watta
Qu’à cela ne tienne, Winston Jarrett a donné un concert terrible ce soir-là à Paris, avec tout son talent et tout son amour, devant un public plus que comblé.
Et si vous n’aviez jamais entendu parler de ce grand Monsieur, vous avez maintenant toutes les cartes en main pour vous rattraper.
concert Roots 2
