Reggae Sun Ska 15ème édition, Acte I
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Reggae Sun Ska 15ème édition, Acte I

Les photos contenues dans le présent article, de même que dans l'Acte II et l'Acte III à venir, ont été réalisées par Carole Moreau et O2 Carpentier.

Écrire que le Reggae Sun Ska 2012 fut un succès serait un euphémisme. Le festival s'est déroulé à guichets fermés : COMPLET deux jours avant, aucune vente sur place ! Retour sur 3 jours de concerts qui ont réuni plus de 80 000 personnes.

ACTE I : Vendredi 3 août

Belle journée ensoleillée à Pauillac. Il y a du monde. Beaucoup de monde. Les campeurs ont envahi l’aire de camping et ses alentours. Pour beaucoup, il faudra avoir les jambes solides : l’entrée du site ne sera précisément pas la porte à côté.



Les grilles s'ouvrent peu après 17 heures et les festivaliers, qui entrent au compte-goutte, découvrent ou redécouvrent les lieux, notamment la disposition des scènes : 2 scènes principales, ‘One Love’ et ‘Natty Dread', qui doivent permettre d'éviter les changements de plateau trop longs, et une scène sound-system, baptisée 'Rebel Music'.



Les premiers repères pris, on peut se mettre dans l'ambiance.





17h30. C’est du côté de la scène sound-system que les festivités démarrent avec trois artistes français très prometteurs : DAR K, Bazil et Naâman.



C'est DAR K, un artiste très apprécié par Reggae.fr, qui ouvre le bal avec son énergie habituelle. Le public apprécie et s'enflamme pour la première fois en écoutant les envolées dancehall du deejay caennais imitant Beenie Man, Papa San ou Daddy Mory. Dans la foulée le jeune Naâman apparaît pour la première fois au Sun Ska et enchaîne ses titres avec un très bon retour du public qui appréciera également l'énergie de Bazil (en particulier sur le titre Celebrate produit par son mentor Sherkan, et celui interprété sur le magnifique After Laughters Come Tears Riddim).





A 18h sur la scène One Love, cette 15ème édition du Reggae Sun Ska est officiellement déclarée ouverte  avec le groupe Sundyata.



Les vainqueurs de la finale française de l’European Reggae Contest viennent mettre de la chaleur dans les cœurs avec une musique oscillant entre reggae et soul, marquée du sceau de l’Afrique.



Il est encore tôt lorsque nous accueillons déjà deux légendes : le chanteur du groupe mythique The Cimarons Winston Reedy et l'un des Deejays précurseurs, Dennis Alcapone,  joignent leurs forces sur scène pour un set bourré de classiques : "Lion Of Judah", "Cherry Oh Baby", "Love is Not A Gamble", "Better Must Come" …  Un pur régal !





The Mighty Diamonds et Pablo Moses se succèdent ensuite sur la scène, pour des sets plutôt courts (45 minutes chacun, format festival oblige) mais efficaces, backés par les musiciens français  du Handcart Band.

















Pendant ce temps-là, sur la scène Rebel Music, General Levy mettait le feu dans le plus pur style sound system, entre juggling et pull up répétés, backé par Irie Ites Sound System.



Toujours soutenue par le même sound, c'était ensuite au tour de Sena, chanteuse issue de la scène underground hongroise et première artiste féminine à se produire en cette 15ème édition, d'impressionner les aficionados de l'exercice du sound system.



Ce sera plus tard à l'hyperactif et talentueux Biga Ranx d'enflammer cette même scène sound system. On sent l'année passée en tournée après la sortie de son album "On Time" et la grande expérience déjà acquise.





Mais retour entre temps sur la scène One Love. Il est 21h30. Le Black Soil Band et les choristes sont en place. L'artiste désormais incontournable du reggae jamaïcain Tarrus Riley entame "Shaka Zulu Pickney" depuis les coulisses avant de débarquer. Le show est toujours aussi carré et le jeu de scène bien rôdé.







Tous les succès du chanteur y passent : 'Contagious',  ' Stay with you ', 'Start a new ', 'Love’s contagious' , 'Human Nature ', 'Superman' …  ‘Wildfire’ amène la première grosse réaction du public, qu’il perd ensuite quelque peu lorsqu’il interprète deux morceaux de son album acoustique.



Après le hit “She’s royal”, le final détonant se fait sur ‘Good Girl Gone Bad’ entrecoupé de ‘We Run Hit’. 









Le public pouvait ensuite succomber au charme et à la voix envoûtante de la chanteuse Ayo, avant d’accueillir Le Peuple de L’Herbe, qui, après un début de show très dynamique, devra affronter des problèmes techniques avant que la scène One Love soit malheureusement totalement hors-jeu. Les spectateurs déçus mais toujours motivés se retournent alors soit vers Kanka, et leur dub envoûtant, soit vers la grande scène où Danakil se prépare à monter sur scène.





Le groupe francilien investit la scène voisine aux alentours de 00h30 et délivre un show terrible, porté comme d'habitude par des musiciens hyper pro et inspirés, avec pour les participations remarquées de Manjul, Natty Jean, et celle de Brahim. Ce dernier participe à la fête en interprétant plusieurs morceaux de son dernier excellent album "Sans Haine". Le public chavire de bonheur en écoutant le chant de Balik, alterner avec les envolées lyriques de Natty Jean et les phases plus deejay de Brahim.





Le dernier concert de la soirée se fera longuement attendre en raison du changement de plateau nécessaire, mais le public ne le regrettera pas : Mr Vegas donnera toute son énergie, entre des classiques dancehall enflammés (‘Go up’, ‘Heads High’ , ‘She’s a hoe’, ‘Big thins ah gwan’, ‘jack it up’, ‘Pull up’…) et des morceaux reggae extraits de son sublime album ‘Sweet Jamaica’. Vegas montre une fois de plus qu'il est un parfait showman et les spectateurs savourent ce grand moment de live.







Après quoi, les plus courageux pouvaient encore aller voir  le sound-system jamaïcain légendaire Stone Love, présent sur les 3 jours du festival, qui poussait le son jusqu’à 4 heures du matin !



A suivre... l'Acte II à lire ici, et l'Acte III en ligne demain!

Par Nounours, Sacha Grondeau; Photos Carole et O2
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