Reggae Sun Ska 15ème édition, Acte II
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Reggae Sun Ska 15ème édition, Acte II

Les photos contenues dans le présent article, de même que dans l'Acte I (à lire en cliquant ici) et l'Acte III à venir, ont été réalisées par Carole Moreau et O2 Carpentier.

 

ACTE 2 : Samedi 4 août

Il fallait être au taquet dés 17h en ce samedi qui s’annonçait chargé et qui démarrait fort avec Irie Ites et Chezidek sur la scène Rebel Music dès 17h !



Après avoir écouté les terribles dubplates de Irie Ites, dont cette très fameuse de Lutan Fyah sur une instru de Dr Dre, nous accueillons Chezidek en mode sound-system !



Habitué à travailler avec Irie Ites, tout se passe comme sur des roulettes, si ce n’est le public un peu froid face à des big tunes comme ‘Herbalist’, ‘Leave the trees’, ‘Inna di road’ ou encore ‘Bullet Clown’ ! Les massives se secouent tout de même sur  ‘Bun Di Ganja’ – c’était presque obligatoire.



Puppa Chezi sort de scène mais revient en force avec des morceaux qui se prêtent mieux au style sound system comme ‘Me Nah Run’ ou ‘Bless’ sur le Rumours riddim : tout simplement terrible !





A peine le temps de s'en remettre qu'il faut faire un choix: Soit aller découvrir le groupe serbe Irie FM, gagnant de l'European Reggae Contest; Soit continuer en mode sound system avec les sets de Balik et Brahim (!);







Autre possibilité: se dépêcher de se rendre du côté de la scène One Love, de nouveau fonctionnelle, pour assister à un défilé de légendes bien habituées aux scènes françaises : le plateau The Congos/Max Romeo/Lee Perry, accompagnés par le Charmax Band.







The Congos apparaissent toujours aussi en forme, avec des voix intactes. Toujours un plaisir de les voir sur scène, et qui pourrait bien se lasser des classiques de l’album ‘Heart of The Congos’ ?

















Max Romeo en revanche semble moins en forme, satisfaisant tout de même le public avec des hits intemporels comme ‘War Inna Babylon’ ou ‘One Step Forward’. Ses deux jeunes fils très talentueux âgés de 12 et 14 ans, qui forment le duo Rominal, le rejoindront à la fin sur scène pour chasser Satan en famille sur le big ‘Chase The Devil’, avant de laisser la place à Lee Perry, producteur légendaire et artiste décalé.















Pendant ce temps, le combo énergique Papa Style & Baldas sévit sur la scène sound system. Profitons-en pour préciser que c'est justement souvent le flow de Papa Style, accompagné par Rezident, que le public a pu entendre entre les plateaux durant ces trois jours de pure folie.









Après Lee Thompson's Ska Orchestra sur la scène Natty Dread, on retourne du côté de la scène One Love avec Groundation, qui succède au fondateur du Black ark studio.







Le groupe californien, grand habitué du Sun Ska, délivre une prestation de tout premier niveau.







Mêlant comme à son habitude subtilement les sonorités jazz aux influences reggae, leur show vient tout au long de leurs big tunes, assurer la parfaite transition entre les légendes du Roots Max Roméo, Lee Perry et les Congos et l'artiste emblème de la nouvelle génération : Damian "Junior Gong" Marley.



En effet, alors que la vibe electro dub d'Iphaze ainsi que la magnifique voix de Som T (backée par Mungo's Hi-Fi) ravissent les amateurs du genre sur la scène Rebel Music, la grande majorité du public n'attend qu'une chose: 23h50. C’est l’heure à laquelle la tête d’affiche du festival était prévue en ce samedi soir. Devant la scène Natty Dread, des milliers de personnes sont –comparaison bien connue mais très appropriée- serrées comme des sardines. Personne ne veut rater ça et chacun veut être au plus près pour voir Damian Marley.

Seulement voilà, il faudra être courageux et rester là 2 heures : Damian a du retard. Son tour bus est tombé en en panne et il a fallu trouver de quoi ramener toute son équipe jusque dans les vignes de Pauillac. Pas de problème, Music Action est toujours plein de ressources et une solution rapide va être trouvée.





Natty Jean va passer avant lui sur la scène à côté, mais s’il livre une prestation plus qu’honnête, le public est malheureusement un peu frustré et impatient pour s’y intéresser vraiment. C'est dommage car Natty Jean est une des belles découvertes de ces dernières années et sa prestation live aura ravi les amateurs de son premier album ! Mieux encore, Reggae.fr ayant suivi l'artiste toute l'année en tournée, nous pouvions constater une réelle progression en termes de présence scénique. C'est clair, entre 'Santa Yalla', 'Aïda' ou encore 'I Believe', Natty Jean prouve une fois encore qu'il a tout d'un grand.





Près de 2 heures du matin au Reggae Sun Ska. Le moment tant attendu arrive. Des dizaines de milliers de personnes assisteront à ce show, et elles se tiennent pour l’instant toutes agglutinées devant la scène, retenant presque leur souffle comme un seul homme. L’atmosphère est lourde et presque bizarre. Chacun se prépare, même les secouristes de la Croix Rouge s’affairent et sortent plusieurs civières. À juste titre. On note aussi la présence de grandes chaînes de télévision nationales !

Les musiciens sont enfin prêts et démarrent. Deux chanteurs passent, dont l’un n’est autre que Christopher Ellis, qui nous sert sa reprise de son père,  ‘Breaking Up’.

Ensuite, le discours d’intro du morceau ‘Confrontation’ résonne, la choriste commence à le chanter.
Damian Marley entre enfin sur scène sur ‘Make It Bun Dem’  à la ligne de basse destructrice. Le public explose. Tout de suite après, ‘Set up shop’ ravit le public, même si le refrain est gâché par une choriste trop présente et désagréable.





Suivent ‘Beautiful’, sur lequel Christopher Ellis revient sur scène, ‘Dispear’, ‘Promised Land’, ‘The Mission’, une reprise de ‘Get up stand up’ et ‘Move’.





Première moitié du concert plaisante, même si l’énergie vient à manquer, mais la situation se dégrade par la suite : la voix de Damian semble totalement l’abandonner sur le morceau ‘Road To Zion’.

2h45, Damian sort de scène, mais il ne pouvait évidemment pas partir comme ça et revient pour ‘Welcome to Jamrock’ qui comble le public.

Après une reprise intéressante de ‘Could you be loved’ impliquant largement l'audience, le fils Marley s’en va pour de bon après un show qui aura enflammé le public, même si beaucoup resteront sur leur faim et n’auront assurément pas pris la grosse claque à laquelle ils s’attendaient.

Ce n'est pourtant que partie remise…



Lire le compte-rendu de la première journée (Acte I) en cliquant ici.

L'Acte III à lire demain!

Par Nounours, Sacha Grondeau; Photos: Carole et O2
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