LKJ @ Cabaret Sauvage
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LKJ @ Cabaret Sauvage

Samedi 8 novembre au Cabaret Sauvage, le rendez-vous était donné pour le grand retour de Linton Kwesi Johnson à Paris après cinq années d'absence. Le warm up était assuré par selecta Kza qui a déroulé une armée de big tunes pour faire patienter un public impatient. Une très (voire trop) longue demi-heure s'est écoulé depuis la fin de son set et malgré la qualité du live de Max Romeo diffusé, le public commence à se manifester fortement.

Soudain apparaît un « cowboy »...vêtu d'un chapeau de cuir c'est Johnny T, le violoniste du groupe, qui vient effectuer les derniers préparatifs. Le reste des membres du Dennis Bovell dub Band ne tarde pas à investir la scène et entame quelques-uns des titres de leur leader comme « Rowing down the River » ou « Choose me ».

Il est à peu après 21h30 quand l'homme de la soirée arrive sur scène et entame sa prestation par « All Wi Doin Is Defendin ». Suivent « It not Dread inna Ingland », « Man Free » et « Want fi go Rave », avant que LKJ ne prenne la parole. Après avoir souhaité bonsoir à la foule, il fait part de son émotion de revenir à Paris et surtout dans un lieu si intimiste. L'émotion est forte et il enchaine en nous décrivant le contexte politique de l'époque à laquelle sont nés son engagement et sa musique, dans les années 70 en Angleterre. Il définit sa parole comme étant celle de la Rebel Generation et continue avec « Forces of Viktry » et « It noh Funny ». Il revient sur son passé et met en garde contre le fascisme, lequel nous rappelle t-il, a toujours tendance à réapparaître en période de récession. Ces quelques mots sont une brillante introduction à l'excellent « Fite Dem Back ». Il rend ensuite des hommages à ses compagnons de luttes avec « Reggae fi Peach » (hommage à Blair Peach) et « Reggae fi Radni » (hommage à Walter Rodney).

LKJ évoque les violences ayant eu lieu à Londres l'année dernière et propose d'interpréter « Di Great Insohreckshan », une chanson qu'il a écrite lors du soulèvement précédent qui avait eu lieu dans les années 1980. Suit « Licence fi Kill », marquée par un envoûtant solo de violon.

Une fois de plus, il prend la parole pour présenter la chanson suivante. Il prévient qu'il l'a écrite avant la période de crise que nous traversons (« due aux banquiers peu scrupuleux et au manque de régulation »). C'est la chanson « More Time », qui prône une plus courte durée du temps de travail pour permettre un plus grand épanouissement personnel. Elle rencontre un grand succès. Après avoir présenté ses musiciens, il annonce « Reggae fi Bernard » et quitte la scène une première fois.

Le rappel et quasi immédiat. LKJ nous rappelle à quel point il est heureux d'être là d'autant plus qu'il a vaincu un cancer l'an dernier. « Di Eagle and Di Bear », « Reality Poem » et « Di Anfinish Revalueshan » finissent magnifiquement cet excellent concert.

Un personnage qui en impose (sur scène comme dans son engagement), un groupe de musiciens excellent et des chansons chargées de messages positifs et conscients...c'est finalement simple de faire un grand concert. Big Up LKJ et Big Up Mediacom pour l'organisation.

Par Guiz
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