Élu révélation de l’année aux dernières Victoires du Reggae, Naâman a confirmé qu’il était bel et bien un des acteurs à suivre de la scène française, jeudi 12 juin au New Morning.
La salle était archi comble et c’est avec surprise que l’on découvre le public du jeune artiste. Loin des clichés de l’amateur de skank et de skunk, c’est une jeunesse lycéenne qui était présente en masse. 
Naâman propose un flow en anglais mélangeant influences roots, dancehall et hip-hop. Un singjay qui propose un son contemporain et complètement en phase avec son temps.
Après avoir écumé les sound systems et appris à enflammer les scènes notamment aux côtés de Papa Style & Baldas l'été dernier, il s’est envolé pour la Jamaïque enregistrer son 1er album. "Deep Rockers - Back a Yard", avec des légendes telles Daniel "Axeman" Thompson à la basse, Sly Dunbar à la batterie, ou encore Dalton Browne à la guitare, s’il vous plait !
Un album encensé par la presse, d’où émerge quelques “tubes” comme "House of Love". Son énergie sur scène est communicative et il enchaîne avec aisance les très bons titres que sont "Badman Beware", "Rocker"s et "Rebel for Life".
Dans une bonne ambiance générale, il fait monter sa “girlfriend” sur scène pour illustrer son hymne roots à la ganja : "Smoke Tricks Jamaican Flavor". Elle a tout fumé !
On sent aussi son attachement au reggae roots et aux paroles “conscientes” lorsque il entame un mash up avec "War" de Bob Marley et "Rumours" de Gregory Isaacs. Loin de tirer la couverture sur lui et de s’accaparer seul son succès, il reste magnanime en partageant la scène avec Mardjenal, autre jeune talent français avec qui il a écrit un tune sur un parking de sound system, mais aussi avec Scars et le MC normand Def.
En résumé : un show complet qui finit en beauté lorsque Fatbabs, beatmaker et acolyte de Naâman, arrive sur scène pour faire péter le champ’ !
chronique Roots 1
