Paris Reggae Festival #1
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Paris Reggae Festival #1

Pour cette première édition du Paris Reggae Festival samedi 29 juin, le programme était chargé avec de grosses pointures de la scène reggae à l'affiche et de nombreux guests annoncés, mais qui finalement n'ont pas tous répondu présents. Peu importe, puisque les poids lourds étaient bel et bien là au rendez-vous ce soir pour nous offrir une grande diversité de styles mais toujours 100% reggae, au Dock Pullman, pour le plus grand bonheur du public, avide de bonnes vibes et venu en nombre.
 








Les festivités commencent rapidement à notre arrivée avec Selecta Tarzan qui annonce la couleur en chauffant les platines, le tout animé par Francky de Party Time qui nous promet une soirée riche en qualité!
 








Il est près de 20h30 et Francky annonce E.sy Kennenga, le jeune martiniquais, au top de sa forme ce soir pour représenter la communauté antillaise et nous offrir un show énergique. Il entre tranquillement sur scène, guitare en bandoulière, en mélangeant allègrement ses dernières compositions et ses anciens tubes: "Décidé","Again n Again n Again", "Positive" "Lalala", " We are", "Pa dig".









La température monte d'un cran, le public est déjà en sueur,  le temps de poser sa guitare et de retirer sa casquette, qu'il balance "Are u Ready" et fait immédiatement son effet sur une foule déchainée, c'est d'ailleurs sur ce morceau qu'il l'emportera. Il terminera sa prestation avec deux titres extraits de son futur album EK TRIP 2 qui ne devrait pas tarder à voir le jour avec "Keep It Real" et son message d"amour "Music is Love", qui ne durera pas moins de 10 minutes, avant de nous quitter sous un tonnerre d'applaudissements.
 


















Après que DJ Steri nous ai proposé un set aux couleurs de l'île Maurice, il est 21h15 et arrive un des temps fort de la soirée, puisque c'est au tour du Chronixx de faire son apparition pour la première fois sur une scène "parisienne", après l'annulation d'une date en avril dernier. C'est vous dire combien le public avait hâte de le découvrir! Du haut de sa vingtaine d'années, le prodige est déjà grand par son talent et il va nous le prouver ce soir! Le Zinc Fence Band est en place et lance un premier riddim, histoire de s'accorder comme il le faut, puis Chronnixx apparait tranquillement sur le plancher. Accompagné par les cris de la foule, il lâche son puissant "Start A Fire" en guise d'introduction.







Pas besoin de "Pull Up" pour donner de l'intensité, sa voix suffit et il en sera de même pour le reste de son show. Il attaque sans transition "Dread", "They Dont know", "Ain't No Givin In", avant de faire un petit interlude et de saluer Sa Majesté Impériale... La vibes est installée et la machine lancée.









Les différents hits, soigneusement interprétés en entier, s'enchaînent successivement: "Beat N A Mic", "Access Granted", "Smile Jamaica", "Here Comes Trouble", "Warrior", "Odd Ras".







Le Show se conclut avec  un "Behind Curtain" explosif, avant justement de passer derrière le rideau. Il nous manque déjà! L'artiste a su imposer son propre style avec simplicité et humilité.






 
De retour après quatre ans d'absence, la famille royale du reggae, en tête d'affiche du festival est certainement l'une des plus belles surprises de la soirée car ils sont au grand complet et c'est comme ça qu'on aime les voir. L'occasion aussi de promouvoir leur dernier album "Here Come The Kings" sorti le mois dernier.  La Family revient en force ce soir pour nous offrir un spectacle à leur image.













22h20: Una , Mojo, Lukas et Gramps font leur apparition devant un public qui se montre impatient... le band lâche le premier riddim et Peetah débarque avec "The Return" comme intro placée sous le signe de la réunification du groupe.











Les hits s'enchaînent à un rythme effréné: "Dont Haffi Dread", "A Man Is Still A Man", "Works To Do", "Ina Dem Ting De" ,"Hail Rastafari" et c'est, comme on pouvait s'y attendre sur un medley de "Liberation" que le groupe triomphera ce soir face à une foule immergée par les vibrations positives.









S'en suit un "Down By The River" qui fait quasiment le même effet et leur doit de finir le morceau sous des lourds applaudissements... Le leader souffle un peu et en profite pour nous expliquer ce que représente réellement le reggae! Pas le temps de se refroidir puisque le Drop Leaf Riddim est lancé, suivi de "Give A Helping Hand" sur lequel Una pose sa douce voix. Le contraste des voix est magique! C'est d'ailleurs ça leur secret de réussite! 







Les Morgans clôturent leur show avec "Tell Me How Come". Seul bémol, ils nous ont interprété la plupart de leurs classiques certes, mais on aurait  tout de même aimer entendre pllus de titres de leur dernier opus....
 




23h30: La fatigue du public se lit dans les visages, le DJ n'est pas à son poste et Tarrus Riley, qui jouait l'après-midi même en Belgique, se fait attendre... Il arrive, mais il est déjà tard !













Le Blak Soil Band est accompagné comme à son habitude du saxophoniste hors-pair, j'ai nommé le légendaire Dean Fraser! C'est ce dernier qui invitera Tarrus à faire son entrée avec le nyabinghi "Shaka Zulu Pickney" puis "Love's Contagious". La vibes et la chaleur sont telles que le chanteur ne peut garder sa veste avant de dérouler le fil du concert avec "Getty Getty No Wantee", "Start A New", "Human Nature".











Vient le moment de rendre hommage à Buju Banton avec "Untold Stories" et c'est Dean Fraser qui l'emportera sur ce morceau avec son solo époustouflant. Pas de chanson autre que "Rebel" pour succéder à cet hommage et tous les poings sont serrés et levés. Tout le monde bondit et crie sur le refrain! Le Dock Pullman résonne.





On sera quand même toujours étonné de voir avec quelle facilité l'artiste établit une si proche connexion et une telle complicité avec son public toujours enclin à l'accompagner en chantant.





Suivent "La La Warrior", "Beware", "Friend Enemy", "Far Away", "Superman", "Stay With Me" ,"Protect The People", "Sorry Is A Sorry Word", "Dream Woman", "Gimme Likkle One Drop", "Stay With U", "She's Royal" et "Good Girl Gone Bad".







Après un set de près d'une heure trente, le chanteur quitte la scène, acclamé par le public! Un rappel est inévitable et il revient pour clôturer la soirée avec "One Two Order" et "Africa Awaits". Il termine en proclamant "ONE LOVE, ONE AIM, ONE DESTINY".




 
La soirée s'achève avec un bilan positif, un festival à la hauteur de nos attentes.
Et même si le timing de la soirée a été un peu dur à tenir (notamment pour tout le public qui rentrait en transport) il y en avait pour tous les goûts... tous les ingrédients étaient là pour passer un agréable moment et combler en cette période le manque de soleil sur la capitale!

Vivement la deuxième édition. Big Up Mediacom, Make It Clap et JP Music.

Par Texte: Olivier; Photos: Aurore Cotterlaz et Kevin Buret
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