Zénith, 4 juillet 2013 Snoop Dogg aka Snoop Lion arrive sur scène vers 21h30, devant un Zénith non rempli (la moitié des tribunes était fermée). Il la quitte à peine 50 minutes plus tard. La setlist prend la forme d'une succession de hits, pas toujours de lui, sur lesquels il ne chante pas toujours, une minute de « Here comes the King », un « Jah... Rastafari » et puis s'en va. Chez Reggae.fr on respecte l'artiste et sa musique. On avoue toutefois être déçu par sa prestation parisienne de la semaine dernière.
Seth Gueko en première partie, bien que loin derrière Snoop en terme de hits et de talent est le seul gagnant de cette soirée. Il a profité de son moment au Zénith face à un public qui certes ne s'est pas emballé pour ses chansons, mais qui aura vu un artiste se mouiller.
L'ami Snoop lui est en roue libre sur scène. Ce flegme et cette attitude nonchalante font son charisme, mais quand on passe moins d'une heure à enchainer des bouts de hits en featuring ('Signs' avec J.Timberlake, 'Young Wild and Free' avec Khalifa, 'Make You Sweat' avec David Guetta...) ou d'autres artistes ('Niggas in Paris' de Jay Z et Kayne West, 'P.I.M.P' de 50 cent, 'Jump Around' de House of Pain,...) entrecoupés de medley de ses propres titres... il y a de quoi avoir l'impression de s'être fait un peu avoir, surtout au vu des prix des places (je ne m'en plaindrai pas personnellement car j'étais invité). Quand il rape, il est fort c'est indéniable, mais il le fait trop peu. De performances bâclées en opérations marketing hasardeuses, il passera vite pour un pantin !
Quand au projet Snoop Lion que je m'apprêtais à allez voir sans a priori, il semblerait qu'il ne lui tienne pas particulièrement à coeur. Un titre même pas chanté en entier en début de concert ; c'est Sony qui va être content. Et pour ce qui concerne les critiques auxquelles il fait face (fausse conversion, détournement de l'image de rasta...) on décrira la fin de son show: une incantation rasta qui sonne creux puis un appel à fumer de la weed enchainé avec un « Jamming » de Bob Marley...(une des rares chansons diffusées en entier).
Chacun se fera son opinion. On espère juste être tombé sur un soir "sans" pour l'artiste, et que celui-ci saura nous réjouir une prochaine fois. Sa prestation du week-end dernier au Summerjam (dont vous pourrez lire le compte-rendu très vite dans cette rubrique) ne laisse cependant rien présager de meilleur… 
chronique Roots 1
