C’est l’été à Paris. Il fait chaud, très chaud. Rien de mieux que de se mettre dans l’ambiance caribéenne jusqu’au bout avec un bon concert de rub-a-dub, inédit en plus de ça ! 20 ans que le légendaire Half Pint n’avait pas foulé une scène parisienne. Et c’est sur la péniche Le Petit Bain que l’artiste effectue son come-back, backé par les Anglais de Nucleus Roots. Un évènement de taille qui s'est déroulé le 21 juillet 2013 et dont voici un petit aperçu.
On ne peut pas dire que la foule est au rendez-vous ce soir-là au Petit Bain. Peu importe. Les passionnés sont là et ils comptent bien en profiter. Arka Productions nous a même préparé une petite surprise puisque c’est Ossie Gad qui assure la première partie. 
Le chanteur des Natural Ites, groupe british des années 80, débarque dans un quasi anonymat mais ne se laisse pas démonter. Une petite demi-heure de show avec un medley de classiques du reggae, mais aussi quelques tunes des Natural Ites dont « Love Jah More » sur lequel Gad fait un clin d’œil au Suisse Asher Selector (qui a produit le titre en question) et bien sûr le hit « Picture On The Wall » pour finir en beauté. 
La salle se remplit petit à petit et tout le monde est ready pour Half Pint.
En toute logique, Half Pint débute son show avec le puissant « Greetings ». On constate tout de suite que sa voix n’est plus la même, mais l’énergie est là. Et tout de même ! Entendre les tunes d’Half Pint en live, ça fait du bien ! Surtout qu’on se rend compte que l’homme a posé sur les meilleurs riddims des années 80 et qu’il a plus d’un hit dans son répertoire. L’ambiance monte petit à petit et si Half Pint écoutait le public, il ferait un pull up à chaque tune. Les connaisseurs sont là et l’artiste semble apprécier. « Mr Landlord », « Political Fiction », « Victory », « Level The Vibes »... La liste est longue. 
Même si Half Pint reste très statique avec un regard fixe, parfois vide, on a conscience d’assister à un moment unique et on n’en loupe pas une miette. Sa voix s’améliore. Ou peut-être que nos oreilles s’habituent à ce léger éraillement. Peu importe, la vibes est au rendez-vous. 
Un petit segment lovers rock avec des tunes comme « Substitute Lover », « Crazy Girl » ou « Suzie » et le Jamaïcain repart en mode dancehall. Le vrai dancehall. Celui des années 80. A chaque fin de morceau, le guitariste de Nucleus Roots semble venir souffler à Half Pint le titre du prochain tune. Le chanteur acquiesce immédiatement et demande aux musiciens d’envoyer la musique. 
Le concert se termine sur « Pouchie Lou », mais les parisiens en veulent encore. On aura droit à un rappel de quelques tunes dont le terrible « Hold On » et un « One Big Family » de circonstance pour clôturer tout ça. Ce soir-là, on était bien en famille et ça se sentait.
Même si on reste un peu sur notre faim tant Half Pint aurait pu nous servir des hits pendant au moins une heure de plus (où sont passés « One Big Ghetto », « Lick Me First », « Freedom Fighter »... ?), on ressort du Petit Bain le sourire aux lèvres. Et on n’est pas les seuls. Le public semble avoir apprécié le retour d’Half Pint dans la capitale. Arka Productions a réussi son pari : organiser un évènement d’exception, un pur concert rub a dub comme on en voit rarement en France. A quand le prochain ?
concert Roots 3
