No Logo Festival 1/2
Mi-août, la fin des vacances d'été approche à grand pas, et la plupart des gros festivals reggae ont déjà eu lieu. Cette année cependant dans l'hexagone, un nouvel évènement a vu le jour, à l'initiative de Mediacom. Ce n'est pas un festival comme les autres puisque celui-ci est organisé en toute indépendance, sans subventions ni sponsors, d'où son nom: Le No Logo Festival. Et cela n'a manifestement pas empêché le public de venir en masse dans le pays franc-comtois, pour ces deux jours de vibes conscientes... Plus de 19 000 personnes se sont en effet déplacées pour cette première édition ! Il n'y avait qu'à voir l'affiche pour trouver la motivation: de grands noms internationaux (issus du répertoire Mediacom) venant de divers horizons étaient annoncés, nous offrant ainsi une grande palette de couleurs musicales, ainsi que d'autres artistes, moins connus du grand public, que nous attendions avec curiosité.
Notons qu'une aire de camping a été installée pour l'occasion dans un cadre idyllique, de même qu'un parking approprié et plusieurs endroits pour se restaurer.
Lire le compte-rendu de la seconde journée du festival en cliquant ici.
Retour en deux parties sur les deux jours de la première édition réussie du No Logo Festival, aux Forges de Fraisans dans le Jura.
Lire le compte-rendu de la seconde journée du festival en cliquant ici.
Mercredi 14 août
Nous arrivons sur le site insolite des Forges de Fraisans, en plein coeur de la campagne et déjà les good vibes sentent à plein nez... Le rouge, le jaune et le vert dominent dans le paysage et l'odeur que tous les massives reconnaitrons plane dans les airs... c'est bon signe ! L'esprit Irie est bel et bien au rendez-vous.
Avant que le premier groupe ne se lance sur la piste, à 15h est organisée l'inauguration de la manifestation en compagnie des parrains Israel Vibration, Alpha Blondy et bien sûr Flamengo qui n'est autre que l'ambassadeur de l'association "Un arbre, un jour, une vie". Le Maire de la commune, Monsieur Christian Girod, est également présent pour partager ce moment fort du festival. Il s'agit là de planter deux arbres dans le parc des Forges.
Il est 17h30, les portes s'ouvrent et le groupe bisontin Greetings ouvre le bal avec "Get down" et déroule quelques titres comme "More Satisfaction", "Take your Time" , "Love and Affection" ou encore "Guidance Protection". Le public n'est pas encore arrivé en masse mais le groupe parvient tout de même à délivrer une prestation de bonne facture, avec un style très roots et conscient. Un groupe à soutenir!
Le Rootikal Vibes Sound System, équipé de sa sono artisanale, prend la main. Il se charge pendant les deux jours de faire la transition entre les différents concerts, ici en l'occurrence, en attendant Kromi...
Les assoiffés de vibes se collent devant les enceintes et c'est le même scénario à chaque fois que le sound reprend ces quartiers durant le festival...
Alors que le public se fait de plus en plus important, le Rise & Shine Band se met en place et le jeune stéphanois Kromi débarque sans plus attendre.
Il provoque un changement de style par rapport au groupe précédent, les morceaux s'enchaînent à un rythme plus soutenu et avec une belle énergie. Kromi propose "Open up your eyes" d'entrée de jeu, suivi par "Je Regarde le Ciel", "On a la Foi" et "Reggae Music". Engagé et militant, l'artiste se doit de glisser une interlude et poursuit sur "T'abuse Pas" et "On l'aime" qui sans aucun doute fait le plus d'effet... 
Il conclut avec son nouveau tune "Une Lumière Brille" et "Jump". Un set efficace pour cet artiste en développement.
C'est au tour de Mo'Kalamity accompagnée de son band, The Wizards, de battre la scène du No Logo. Cette petite étoile montante du reggae francophone féminin se fait de plus en plus présente sur les scènes et on a notamment pu l'apprécier lors du dernier Garance Reggae Festival. 
On se laisse facilement emporter par le message de paix et à destination de l'Afrique portée par Mo', avec des morceaux tels que "Me Say", "Jah Love", "Reggae Vibration", "Another Way" ou encore "Time to Rise Up". Elle offre aussi "Frontline", extrait de son futur album à sortir le 14 octobre. Le tout est clôturé par "Conquering Lion" et "Sitting on This Rock"….
La soirée avance calmement mais sûrement, on passe au style de Féfé et celui-ci surprend tout le monde en entrant sur scène par un bain de foule avec "Le chant d'une Etoile"…
Le contact avec l'audience est immédiat et celle-ci ne le lâchera plus. 
Sa prestation sera un subtile mélange de hip hop, de chanson et de soul, bref, du pur Féfé. Bien que l'on s'écarte ici du style reggae, le public se prend au jeu et chante même les titres interprétés avec l'artiste ("Parodie", "VPC", "Le Charme des Premiers Jours", "3 Words", "Dans ma Rue" ou encore "Jeune à la Retraite"), qui s'intègrent au final parfaitement dans la programmation du jour. Les massives sont enchantés. 
Le backing band d'Israel Vibration monte sur scène et tout le monde est excité à l'idée de voir ou revoir le duo ! 
Il faut patienter quelques minutes encore, le temps pour Fabrice Virayie, alias Flamengo, de placer deux de ces titres: "Ça Me Fait Mal" et "Papa Kiki Karé". 
Pas de temps mort, Wiss et Skelly débarquent sous les yeux rivés du public. 
Les classiques s'enchaînent "Feelin' Irie", "Jammin'", "Vultures", "Jailhouse Rockin", "Blackstabba", "Never Gonna Hurt Me Again", "Walla Walla" et j'en passe... 
Les deux compères s'alternent tous les deux morceaux et Skelly parvient à glisser quelques mots en français pour enfin achever le show avec "The Same Song" et "Roots Rock Reggae". Le public se régale. 
C'est au tour du très attendu Alpha blondy de prendre d'assaut le No Logo. 
Son nom est affiché en grand et en lumière derrière la scène pour l'occasion. Bien entendu, on a droit à l'incontournable et imposant "Psaume23/Jerusalem" en guise d'introduction à la suite duquel il entame une session comportant "Les chiens", "Multipartisme", "Cocody Rock", "Politiqui", "My American Dream".
Le chanteur ivoirien, connu pour ses textes politiques et militants marque une petite pause et en profite pour passer son message de paix.
La transition se fait naturellement puisqu'il balance "Peace in lLiberia" et termine en beauté avec "I Wish You Were Here" et "Brigadier Sabari". 
La première soirée touche bientôt a sa fin, et c'est Hilight Tribe qui vient la clôturer. Le groupe a déjà 10 ans d'existence mais peu de gens ont l'air de connaître dans l'assistance ce soir. Mélange de trance, de techno et d'électro, les plus curieux qui sont restés auront pu assister à une prestation 100% instrumentale avec des percussions venant des quatre coins du monde.
Le voyage est assuré et cette première soirée s'est révélée très éclectique, pour le plaisir du plus grand nombre.
Lire le compte-rendu de la seconde journée du festival en cliquant ici.
