No Logo Festival 2/2
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No Logo Festival 2/2

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Lire le compte-rendu de la première journée du festival en cliquant ici.

Jeudi 15 Août


Second jour du No Logo Festival, nous arrivons avec l'envie de passer une journée aussi palpitante que la précédente et ce sera le cas.







Il est 14h00 et l'entrée est déjà blindée de monde alors que l'ouverture n'est prévue qu'à 15h.

Mystical Faya est le premier groupe à se présenter et nous offre un show conscient. Il parvient à installer la vibe d'entrée de jeu avec une certaine facilité. Souvenez-vous, nous vous avions proposé un focus sur le groupe il y a quelques mois (à lire ici) à la suite de la victoire du chanteur du groupe, Mystic Loic, au dernier Reggae Singers Cont'Est.












On est plutôt ravi et le public semble être également charmé. Le parc se remplit au fur et à mesure et les gens se dirigent directement vers la scène.







Sont interprétés notamment "Economical Conflict", "Together As One", "Don't Be Afraid", "Know Yourself", "No Love For Me" et "Human Nature". Mystic Loic que nous avons eu l'opportunité de rencontrer juste avant leur prestation, nous a confié qu'un album est en préparation et devrait sortir d'ici la fin de l'année. Vous êtes averti.







16h40 Les Antilles sont à l'honneur pendant les deux heures et demi qui suivent puisque se succèdent Yaniss Odua et les Nèg' Marrons qui font leur grand retour!









Le martiniquais fait sont entrée comme à son habitude, en rendant hommage à Haïlé Sélassié, avec "I Praise" et "En Route Pour Jah Kingdom"… Ses plus gros tunes s'enchainent: "Mal au Coeur", "Moment Idéal", "Cool Aya", avec une mention spéciale au big ganja tune posé sur le Génération H Riddim, "Chalawa", interprété devant un foule en délire!











L'ambiance est au top et suivent "Mes Principes", "Rabat-Joie", "Rouge Jaune Vert", pour finir enfin sur "La Caraibe".









Jacky et Ben-J sont maintenant attendus avec impatience par tous les amateurs de dancehall, mais Flamengo, enveloppé du drapeau de son île, fera une nouvelle apparition pour poser quelques titres et en profite pour diffuser un message écologique.







Le Family Band s'installe et le duo apparait enfin sur "Tout le Monde Debout". L'effet est immédiat… Les deux acolytes mouillent le maillot pendant une bonne heure.









Une certaine nostalgie s'empare de nous avec tous ces titres rétro :"OP", "Donne Toi les Moyens", "C'est Pas Normal", "Lève-toi, Bat-toi", "Fier d'Etre Nèg' Marrons" et un petit medley des compilations "Première Classe". Le groupe nous quitte sur "Le Bilan" qui s'avère plus que positif, même après une longue absence de l'actualité musicale, depuis leur dernier album en 2008. Mais rassurons-nous, un nouvel opus est prévu pour bientôt.









Place à une légende vivante du reggae jamaïcain qui a quand même, s'il vous plait, 30 albums à son actif!







Grand habitué des festivals, Max Romeo répond donc présent à cette première édition.











Pour les massives qui l'ont déjà vu en live, il n'y a pas de grande surprise niveau setlist et show. C'est cependant toujours un plaisir de voir ce vétéran interpréter méticuleusement ses classiques comme "War Ina Babylon", "One Step Forward", "Selassie I Forever", "Melt Away", "Chase The Devil" ou encore "Jamaican Ska". Max Romeo clôture sa prestation par une reprise "Redemption song" du King Bob Marley.









Puisqu'on parle de Bob Marley, c'est justement un de ses fils qui prendra le relai. Julian Marley aka Ju Ju Royal est dans la place.







Une vibration mystique s'empare du parc pendant un long moment de silence et se trouve soudainement interrompue par le Uprising Band qui balance le riddim du fameux "Natural Mystic". Julian entre tranquillement sur scène accompagné par les cris de la foule qui lui fait un accueil chaleureux!







L'artiste mélange allègrement ses propres compositions et les reprises de son père.









On apprécie entre autres "Play Together", "These Are Harder Days", "System", "Kaya", "Lion In The Morning", "Stir It Up", le puissant "Boom Draw" et bien d'autres tunes qui regorgent d'énergie. On assiste à  une très belle performance de l'artiste et du band, de grande qualité.
Le public est plus que conquis.







Il est plus de 23h00, on amorce la fin du festival et la star internationale Capleton est déjà annoncée au micro, mais il faudra encore patienter encore une bonne heure.







C'est le temps laissé à Babylon Circus pour livrer un véritable spectacle ! On le sait, le ska festif du groupe est explosif et ses membres, loin de se prendre au sérieux, sont les spécialistes de shows déjantés et aux allures de cirque.







Même si le style peut dénoter à côté du reste de la programmation ce soir, le public adhère et les amateurs du genre se prêtent complètement au jeu!







Le groupe lyonnais interprète plus d'une dizaine de chansons dont quelques unes figurent sur leur nouvel album "Never Stop". On a droit à "Ce Soir Il Fera Jour", "De la Musique et du Bruit", "J'Aurais Bien Voulu", "Lost In The Jungle" et bien d'autres morceaux qui parviendront à faire délirer la foule. Tout le monde s'amuse, rigole, et danse. Grosse ambiance. Tant mieux !

L'ultime session du Rootikal Vibes HiFi s'achève et vient le concert tant attendu par les festivaliers.  Le Prophecy Band s'installe, le temps de s'accorder comme il faut et c'est parti ! Bien entendu, Capleton ne se déplace jamais sans son cousin et il est  accompagné de Jah Thunder. Le bobo dread sait y faire pour nous embraser et deux titres lui suffisent pour nous mettre en jambes!













Pas de temps mort, c'est dans la foulée que le Hard Times Riddim est lancé. Capleton débarque tel une boule de feu et pull up à plusieurs reprises le puissant "That Day Will Come". Tous les poings sont levés vers le haut. Sans transition, il se relance sur l'incontournable "Jah Jah City". L'effet sur le public est instantané. Suivent de très, voir top près, "No Guns" et "Acres" avant d'entamer la partie dancehall avec notamment "Hot", "Or wah" et "Who Dem". King Shango termine sa performance avec "Raggy Road", précédé par son rituel a capella.







Considéré maintenant comme un jeune vétéran, Capleton n'en n'a été pas moins énergique et nous a offert un show enflammé ce soir, comme à son habitude. On a toutefois le sentiment d'être un peu resté sur notre faim, du fait de la durée du show notamment.











Cette première édition s'achève avec un bilan plus que positif et encourageant pour la suite. Evidemment, il est fait échos de bémols, notamment en termes de confort et de sanitaires au camping et en termes d'organisation avec l'impossibilité de sortir temporairement du site après une certaine heure. Nul ne doute que Mediacom prendra en compte toutes les remarques effectuées afin d'améliorer son offre d'accueil l'année prochaine. Car un tel festival reggae dans l'est de la France, réunissant près de 20 000 personnes, mérite certainement une deuxième édition !

De notre côté on big up l'organisation, Michel Jovanovic, Florent Sanseigne, Claire Henocque, Julie, les habitants du village qui nous ont super bien accueillis, les commerçants qui ont fait de même et qui fermaient seulement quand ils n'avaient plus de client, les bénévoles qui ont mené à bien l'organisation, les artistes qui nous ont régalés du début à la fin, sans oublier le MC et le Rootikal Vibes HiFi qui se chargeait de nous tenir en haleine entre les concerts, et bien sûr le plus important, sans qui tout ça n'aurait aucun intérêt, vous, le public !

Longue vie au No Logo.

Lire le compte-rendu de la première journée du festival en cliquant ici.

 

Par Olivier Rouyer; Photos: Aurore Cotterlaz et Kevin Buret
Commentaires (1)
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Par RasGuyome le 29/08/2013 à 18:34
BRAVO !

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