Reggae Geel 2013
concert DanceHall 0

Reggae Geel 2013

Déjà la fin du mois de septembre… La rentrée est vite arrivée, et c’est avec nostalgie qu’on regarde en arrière, vers cet été bourré de festivals et de bonnes vibes ! Entre tous les line-up de folie proposés en Europe, Reggae.fr avait bien fait escale par la Belgique pour le Reggae Geel. Retour sur ce festival  qui a eu lieu les 2 et 3 août !

S’il existe depuis bien longtemps, on ne peut que constater cette année que le festival belge a pris de l’ampleur. Avec son affiche toujours alléchante et originale, il était temps ! Le site a donc été agrandi, avec des changements organisationnels comme l’emplacement des scènes. La Main Stage est désormais bien mieux située et dispose d’un espace beaucoup plus grand devant, pour que le public puisse lui faire honneur comme il se doit ! Ce dernier était très nombreux, la météo très favorable -pour une fois !- n’y étant sûrement pas pour rien. Avec cinq scènes (‘Main Stage’, ‘Bounce Dancehall’, ’18 Corner’, ‘Skaville’, ‘The Yard’) et une affiche chargée, impossible d’être partout. L’essentiel de nos activités s’est ainsi déroulé entre la scène principale, où l’on n’avait vraiment pas le temps de s’ennuyer, et la tente dancehall.

VENDREDI 2 AOÛT


Peu après notre arrivée sur le site, aux alentours de 20 heures,  Iba Mahr investit déjà la scène principale, alors que l’artiste était prévu à 21h45 dans la tente dancehall. Il pallie en fait à l’absence de Barrington Levy, qui a raté son avion. Iba, qui vit sa première tournée européenne, livre une prestation de bonne facture, même si le public ne le suit que timidement. Il est backé impeccablement par l’excellent Dubtonic Kru. On entend « Will I Wait In Vain », « Great is H.I.M », son hit « Let Jah Lead The Way », et également l’intéressant  ‘Somewhere in Africa’, titre justement joué en duo avec le Dubtonic.

Peu après, la majestueuse Marcia Griffiths fera l’unanimité. Accompagnée du Asham Band, considéré comme le backing band belge numéro 1, elle fera vibrer le public avec ses hits et ses reprises de classiques : “I Shall Sing”, “Dreamland”, “ Feel like Jumpin” , ”Closer to you”, son featuring avec Busy Signal “Automatic”, “My Boy Lollipop”l, “54-46 was my number”, “Could You Be Loved”, “No, No, No” … Mauvais jeu de mots que d’écrire que Marcia a mis le feu: à la fin de sa prestation, la banderole Reggae Geel accrochée par dessus les projecteurs a pris feu et des morceaux enflammés se sont mis à tomber sur la scène. Blackout sur scène, petite panique et inquiétude dans le public : avec toute cette eau déversée sur le matériel, les concerts pourront-ils reprendre ? Oui, ils reprendront ! Une heure de retard est annoncée mais les massives sont rassurés.

Pendant ce temps-là du côté de la tente sound-system, les allemands de Silly Walks sont à l’œuvre et l’ambiance est chaude.
Le seul français du line-up, l’artiste antillais et incroyable show-man Admiral T, est prévu juste après. Son passage est malheureusement retardé et nous retournons finalement du côté de la scène principale où l’on s’est remis de ses émotions : les lumières sont rallumées, le show va pouvoir reprendre.
C’est un combo 100% jamaïcain qui nous y attendait : Tifa, Cutty Ranks puis Bounty Killer, backés par le Ruff Kutt Band. Honneur aux dames, Tifa a représenté le dancehall au féminin avec une belle énergie même si la voix était loin d’être au rendez-vous. Elle livre ses titres populaires « Dash Out » (Overproof riddim),  « Matie Wine », « Champion Bubbler », « Move Your Body »… Elle prend plaisir à être sur scène et s’amuse avec le public, plus particulièrement avec un jeune homme qu’elle fait monter sur scène. On regrette  simplement la transformation hip-hop et l’expédition trop rapide de ses deux premiers hits « Bottom of the barrel » et « Crawney Gal ».

C’est ensuite un des artistes les plus attendus du festival, trop rare en Europe, qui débarquait sur scène : Cutty Ranks ! Le vétéran attaque directement, ne nous laissant aucune chance de ne pas succomber, en entamant «welcome all the pretty girls…» : le public a reconnu « Retreat », le pull up ne se fait pas attendre. Il parviendra à tenir en haleine le public pendant tout le show.  Les hits sont là et ont quasiment tous droit à un ou plusieurs pull up : « Liberty », « The Bomber », « Ah Who Seh Me Dun », « Limb By Limb »… Il présente également des extraits de son dernier album paru en 2012 ainsi qu’un nouveau titre. Avec son incroyable énergie et sa voix puissante et intacte, Cutty Ranks aura marqué cette édition du festival.

Bounty Killer enchaîne ensuite classique sur classique, de toute époque : « Mama not in a good mood», «Petty Thief», « Cellular Phone», « Too Dangerous»,  « Wotless Boy », « Eagle and Di Hawk », « Suspense », « Can’t Believe mi eye », « Look »… La liste est longue !  Le Warlord était en forme comme on l’aime  et clôturait de bien belle manière cette première journée mouvementée ! Avec le retard dû à l’incident sur la scène, il ne nous restait qu’un quart d’heure pour profiter du set de Killamanjaro. Après 3h, tout le monde au lit /matelas gonflable / tapis de sol / sol (rayez la mention inutile).

SAMEDI 3 AOÛT


Il fallait se motiver tôt en ce samedi avec un line-up bien chargé sur les 5 scènes et ce dès midi !  A moins d’être occupé ailleurs, ou en mode doucement mais sûrement, et d’arriver sur le site à 16h30 pour Protoje… (on avoue). L’artiste et son Indiggnation Band délivreront le même show bien rôdé présenté aux autres festivals cet été. Petite variante tout de même avec un très beau moment : l’intervention magique de la chanteuse Jah9, programmée juste avant, pour leur duo « Legitimate ».

C’est ensuite un défilé de légendes reggae qui s’opère sur la scène. Leroy Sibbles du groupe The Heptones, nous replonge notamment dans l’époque sacrée de Studio One avec « Give Me The Right » et « How Can I Leave », claque musicale s’il en est.
Le groupe Third World entrait directement dans le vif du sujet avec « 96 Degrees In The Shade », A.J Brown remplaçant Bunny Rugs, hospitalisé.
Freddie Mc gregor succède au groupe et conquis le public avec un set toujours identique mais ô combien efficace : ses big tunes comme « If you wanna go », « Push Come To Shove », « Stop loving you », « Africa Here I Come », « To Be Poor Is A Crime », l’énorme « Big Ship », les reprises de Dennis Brown et Bob Marley et le final en mode ska dans la joie et la bonne humeur avec « Carry Bring Come » et « Wings of A Dove ». 

Après une petite pause il n’était toujours pas temps de se reposer et les grands noms continuaient de se succéder sur la grande scène, avec un virage plus contemporain. Capleton a déchainé le public avec ses hits reggae et dancehall interprétés avec une énergie toujours aussi brûlante.  Romain Virgo, qu’on avait aussi pu voir au Summerjam, a encore fait un sans faute, et Busy Signal, présent sur tous les festivals cet été, s’est une nouvelle fois imposé comme la tête d’affiche en faisant vibrer la public sur la grande scène pendant que Gyptian faisait chauffer la tente dancehall.

La fête s’y poursuivait d’ailleurs jusqu’à 4 heures du matin avec le gros dancehall des japonais de Mighty Crown. Un choix parfait pour clôturer un festival on ne peut plus réussi. Le rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine !

Par Nounours
Commentaires (0)

Les dernières actus DanceHall