Shaggy @ Bataclan
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Shaggy @ Bataclan

A l’issue de notre rencontre avec l’artiste une dizaine auparavant (lire notre interview ici), on était déjà impatients d’assister au concert prometteur de Shaggy et Sly & Robbie le 20 octobre au Bataclan, venus nous présenter leur nouvel album « Out of Many, One Music ».
Mr Boombastic avait pris du monde dans ses bagages : ses compères de toujours, Rayvon et Tony Gold, mais aussi Samira et Jimmy Cozier, jeunes artistes que l’on retrouve sur le nouvel opus, ainsi que de son Dj, Dj Kue.
Après une première partie assurée par Rayvon, où il interprète entre autres des titres comme « Story of My Life » ou « One More Shot », le public a pu se délecter de l’habituel medley de Sly & Robbie avec sa succession de riddims mythiques.



20h50, Shaggy arrive sur scène et démarre fort avec son hit sur le Baddaz Riddim, « I Can’t Fight This Feeling ». Les plus avertis reprennent immédiatement en cœur le fameux « oh-oh-oh » du refrain.
L’artiste joue tout de suite après la carte du hit absolu avec « Mr Boombastic », longuement introduit. C’est loin d’être la folie dans le public, qui n’est d’ailleurs – et malheureusement - pas assez nombreux pour blinder la salle.
L’audience s’agite un peu sur “Oh Carolina” mais le live est déjà interrompu par un Dj set. Un Dj pour ambiancer la foule, ok, d’autres le font aussi, pas de souci. Mais après 3 morceaux seulement ? Passons.



Après un « Blurred lines » balancé rapidement et qui suscite une certaine incompréhension, Shaggy et son Dj nous offrent un voyage musical tout en hits qui fait son petit effet : New York d’abord avec Alicia Keys et Jay-Z, puis Paris, puisqu’on y est, avec « Niggas In Paris », et enfin « Welcome to Jamrock ». Shaggy et son acolyte Rayvon jouent ensuite longuement avec un public bien chauffé, le show peut reprendre.
Les gros tubes, quasiment tous en duo avec Rayvon, s’enchainent… et déçoivent. « Angel », « Strenght of a woman » et « In the Summer Time » (sur lequel Shaggy pousse de la scène  un fan trop enthousiaste) sonnent trop lisses et ne nous emportent pas. « It wasn’t me » sauve un peu les meubles.



Quand la grosse caisse de « Church Heathen » commence à se faire entendre, on sent qu’on est passé au niveau supérieur et on se frotte les mains : ça devient intéressant. En effet, on continue de plus belle avec « Long Time » sur le Street Bullies et « Love mi Jamaica ». Et là, le drame. Pourquoi diable, alors que tout se passe bien, ce bon vieux Shaggy nous inflige « I Wanna », son duo avec Bob Sinclar, suivi du non indispensable « Fly High » ?
Choix du set totalement incompréhensible. Avec le parcours du bonhomme, on comprend la volonté de vouloir satisfaire tout type de public, mais un petit peu plus de structure et de cohérence auraient été les bienvenues.



Qu’à cela ne tienne, le hit “Hey Sexy Lady” retentit maintenant, et on se rend compte qu’on le connait toujours par cœur.
On entre ensuite dans le vif du sujet avec la présentation du nouvel album.  Celle-ci confirmera la grande qualité de cet opus : il s’agira sans doute de la meilleure partie du show au niveau de la qualité musicale.
Shaggy interprète « If U Slip U Slide » avec Samira, titre ska bien entraînant qui ouvre l’album, puis « Never Knew What I Missed » et « All We Need Is Love » avec Jimmy Cozier.



Le hit de l’album « Fight This Feeling » est évidemment de la partie, et il reprend l’original « Sitting & Watching » de Dennis Brown : un pur moment de bonheur.
On repart en dancehall pour un final explosif : on replonge dans les 90s avec l’indémodable Showtime riddim sur lequel Shaggy pose son « Hot Gal » et Rayvon nous lâche « Bashment Party », puis avec leur hit « Big up » sur un bogle comme on en fait plus.
La pression monte encore avec le fameux premier couplet de « Wild 2 Nite » !
Le tout s’achève sur…  “Feel The Rush”. Oui, souvenez-vous, l’hymne de l’Euro 2008 qui avait cartonné. Arrangé à la sauce soca, pourquoi pas.
Pari quand même réussi pour Shaggy ce soir-là au Bataclan : il nous a fait passer un excellent moment, et les extraits du nouvel album sont très convaincants. L’artiste a toujours sa voix et son charisme, avec ses déhanchés qui auront fait transpirer quelques demoiselles. Mister Lova Lova…

Par Texte: Nounours; Photos: Oras
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