Dix ans déjà qu’Alborosie distille son reggae en solo. Cinq albums l’ont emmené au sommet du genre, et au succès qui permet à l’italien de remplir le Zénith de Paris. Incroyable success story pour celui qui n’était déjà plus un rookie lorsqu’il débarquait en Jamaïque en 2001, après cinq albums avec son groupe sicilien Reggae National Tickets.
Une dizaine d'années plus tard, adoubé par les grands nom du milieu (David Rodigan, Sizzla, Mykal Rose pour ne citer qu’eux) il débarque à Paris pour présenter "Sound The System", son dernier album, sorti le 1er juillet 2013. Vous ne me contredirez pas si je dis que cet album a été l’album reggae de l’été, n’est-ce-pas ? En tout cas, il a réussi à créer une belle parenthèse ensoleillée en ce samedi soir plutôt frileux.
Puppa Albo annonce la couleur dès le premier morceau. En débutant son set avec "Who Run The Dance", il donne le tempo pour faire vibrer le public. Pendant quasiment une heure de temps il enchaine les hits sans reprendre son souffle. D'abord ceux de son dernier album ("Play Fool", "Rock The Dancehall") puis les classiques de "Escape from Babylon" comme "No Cocaine" ou "Real Story". Puppa clame son amour pour Marie Jeanne, ce qui est loin de déplaire à la Génération H, venue en masse.
Première incursion hors de son répertoire avec une reprise du terrible "Police in Helicopter" de John Holt. C'est de bon augure car la place de concert annonce Alborosie and Friends… Et personne n'est déçu lorsqu'Albo invite sur scène le grand Alpha Blondy pour un duo sur le mythique Jerusalem ! Le morceau incontournable du monument africain donne des ailes à un public conquis. 
Explorateur de styles, Puppa Albo adore les gimmicks genre Waterhouse et se fait plaisir avec "Nuh Betta Than Me". Il s'essaye même au lyrisme avec une chanson traditionnelle italienne façon Pavoriti, mais avec beaucoup moins de réussite.
C'est le moment qu'il choisit pour feindre la fin du concert, mais il revient avec son réquisitoire contre les forces de l'ordre qu'est "Police Polizia". Puis une autre invitée pointe le bout de son nez : la chanteuse soul italienne Nina Zilli pour "Goodbye", que l'on avait pu entendre sur les ondes au printemps. Ils enchaînent avec un morceau du répertoire de la belle, puis lancent "Kingston Town", qui servira de final à cette belle fête, juste avant "One Love", reprise du maître Bob Marley, qui laisse tout le monde le sourire aux lèvres...
Big Up Garance et Talowa
concert Roots 4
