Ashaman Jahlawa 'Ancestral'‏
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Ashaman Jahlawa 'Ancestral'‏

Après avoir sorti deux mixtapes depuis 2007, "Irietikal" et "Vibratikal", le guadeloupéen Ashaman Jahlawa aka Joël Valandy, pas vraiment connus dans nos contrées, nous revient enfin avec son premier EP, produit par le label français Ruff Gong Recordz. Présenté sous forme de mini-album de six titres, "Ancestral" est aussi court qu'efficace et marque l'esprit dès la première écoute. Cet artiste engagé et militant puise son inspiration dans la foi mais aussi à travers de nombreux voyages qu'il a faits notamment sur le continent africain, en Belgique ou encore au Canada où il sillonne les podiums et performe dans les soundsystems. Enrichi de toutes ces expériences, le singjay a de la ressource et cela se ressent dans ses lyrics conscients (chantés aussi bien en français qu'en patois jamaïcain) orientés contre babylon, qui est principalement dans son collimateur. La preuve en est avec les deux premiers titres "Love & Harmony" et particulièrement "Babylone", sur lequel l'artiste évoque son incompréhension et sa position contre l'oppression du système. Avec un timbre de voix qui n'est pas sans nous rappeler celui de Straïka D sur quelques gimmicks, et son flow fluide et maîtrisé, Ashaman impose son style d'une façon qui prend aux tripes. Le reste de l'album, composé de morceaux dédiés à rastafari, a une dimension spirituelle forte. En effet, le chanteur est avant tout un rasta qui se doit de diffuser les paroles de Jah et tente de mettre en évidence toutes les manifestations divines dans notre quotidien comme sur l'excellent "Jah Light", ou encore sur le determiné "Jah Works". L'écoute vaut le détour et les bonnes vibrations qu'il procure pousse forcément à le réécouter. Espérons que son talent ne reste pas trop longtemps confidentiel et on a qu'une seule envie, c'est le découvrir sur scène au plus vite! 

Tracklist:
1. Love and Harmony
2. Babylone
3. Jah Works
4. Afreekhan Teacha
5. Jah Light
6. Lion Of Glory



L'album est disponible sur iTunes notamment.

Par Olivier Rouyer
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