Originaire de Guinée-Bissau, c’est à Besançon que Caporal Poopa est aujourd'hui basé. Il vient de sortir son deuxième album, produit par le label Mary J Music: « Slave Island » ou un savoureux cocktail roots agrémenté de dancehall qui montre bien les multiples facettes et la richesse des influences de cet artiste qui entame son chemin sur la scène reggae française. Caporal Poopa ouvre le bal avec une perle de douceur : « Love Story » qui n'est pas sans rappeler le phrasé d’un Linton Kwesi Johnson, un slam mystique sur une vibe acoustique envoûtante. On évolue entre le chant et la psalmodie, entre la chanson et l’incantation. La voix éraillée de Poopa nous évoque aussi par moment celle de Sizzla ou le flow hip hop de Damian Marley, excusez du peu. Avec « I fall down », on retrouve à nouveau une vibration incantatoire mêlée à des accents de reggae africain. Le texte est engagé, son message rempli d’espoir et d’amour et il se pose aux côtés d'un mélodica qui mène la danse. Entre l’apaisement et la prise de conscience, avec « Poor Man » et « Work Hard », Caporal Poopa aborde des thèmes chers au reggae : condition humaine, pauvreté, rudesse de la vie mais sans jamais verser dans le pathétique. « Call me » marque une pause dans cette partie plus engagée de l’album, avant de nous revenir à des textes plus sérieux avec « Officer Brown » et « Faith ». Une rupture dancehall s'opère avec « Bomdopi », un morceau qui met en joie ! "Slave Island" s’impose donc comme un album foisonnant, qui montre l'énorme potentiel de l'artiste. A écouter, à voir et à partager !
Tracklist:
Love Story
I fall down
Poor Man
Work hard
Call me
Officer Brown
Faith
Dance with me
Bomdopi
Let me Know
chronique Reggae africain 11
