Summerjam 2014 1/2
concert Roots 0

Summerjam 2014 1/2

Summerjam pluvieux, Summerjam heureux ? On aura pu le vérifier lors de cette 29ème édition du mythique festival. Le temps gris et pluvieux - surtout sur les journées de samedi et dimanche - n’aura en effet pas gâché la fête : personne ne s’est découragé et le public est resté très motivé !
Côté line-up, si l’affiche était certes moins spectaculaire que ce à quoi le rendez-vous colognais nous avait habitués (modération en prévision du 30ème anniversaire l’an prochain oblige ?), elle réservait tout de même son lot de surprises et de grosses vibes !  Retour sur une nouvelle édition réussie du Summerjam, à l’organisation toujours aussi pointilleuse.
 
VENDREDI 4 JUILLET

Il fallait être prêt et vif très tôt en cette première journée du Summerjam ! Dès 14h30, le groupe Wailing Trees, vainqueur de l'European Reggae Contest, ouvrait les festivités sur la grande scène (Red Stage pour les intimes). Randy Valentine suivait juste après, et pour ceux qui, comme nous, l’ont raté, une seconde chance était possible le soir venu puisqu’il se produisait en mode acoustique à la Dancehall Arena.











Retour en journée. Un peu avant 16 heures sur la deuxième scène – dite Green Stage -  débutait un segment 100% UK avec le nouveau phénomène Stylo G, suivi du désormais bien établi Gappy Ranks. Stylo G, que l’on découvrait pour notre part pour la première fois sur scène, délivre un show très énergique : il rythme très bien son passage, chante, danse et implique bien le public.





Les titres de son set retracent l’essentiel de sa jeune carrière, avec notamment  "Swagga Dem", la reprise du titre de son père Poison Chang "Press Up", le récent et carnavalesque "Move Back", ou encore "More Ganja", sa reprise de l’artiste nigérian D’banj. Ses hits sont bien sûr au rendez-vous : "Soundbwoy", "Call Mi A Yardie" (et son remix bien trouvé sur le Could You Be Loved riddim) et l’énorme "Badd".








Même si sa voix devenait parfois trop criarde, le « Lyrical Bad Man From London » aura convaincu le public avec une prestation efficace et une belle énergie. Conviction du public qu’on retrouvera difficilement avec Gappy Ranks, beaucoup plus posé qu’à l’accoutumée et qui a fait le choix de concentrer son show autour de son dernier album "Shining Hope". A 19h15, l’infatigable MC de la Green Stage annonce l’artiste suivant.



C'est un français, et à la paire de chaussures qui pend au pied de micro sur scène, impossible de s'y tromper : il s'agit de Naâman, accompagné de son Deep Rockers Crew et de Fatbabs. L’artiste arrive sur scène et lâche rapidement "Rebel For Life". Il poursuit pendant plus d’une heure pour un show survolté avec un public très réceptif, dont une partie de fans français reprenant en chœur les paroles du jeune normand.  Ce passage réussi au Summerjam marque donc une nouvelle belle étape dans sa carrière ! 










C’était ensuite au tour du singjay jamaïcain Chris Martin de se présenter sur la Green Stage. Programmé il y a deux ans à la Dancehall Arena en configuration sound system, ce retour de Chris Martin au Summerjam sur scène et avec des musiciens confirme bien son évolution et son succès grandissant. Si certains ne savent pas à quoi s’attendre sur scène avec ce type d’artiste jugé un peu trop ‘lover’, la réponse sera simple pour celui-ci : Chris Martin est un excellent showman et livrera une des meilleures performances du festival !

L’artiste offre un show bien construit et rythmé qui laisse découvrir ou redécouvrir son répertoire ainsi que sa voix, tout aussi sublime en live. Le tout est ponctué de reprises entraînantes ("Fire Bun A Weak Heart" de Bushman, "Romie" et "Who Am I" de Beenie Man…), et ses hits "Paper Loving", "Cheaters Prayer" et "Mama" récoltent sans problème forwards et pull up. La fin est explosive : il conclut intelligemment sur "To The Top", son featuring avec Gentleman. Un sans faute.











Pendant que la star du rap allemand Marteria mettait le feu à la grande scène, nous restions fidèles à la Green Stage pour accueillir une artiste féminine jamaïcaine incontournable : Tanya Stephens, qui a sorti fin 2013 son nouvel album intitulé "Guilty" - passé passablement inaperçu.

Plusieurs titres joués ce soir sont extraits de ce nouvel opus comme "Way Back" ou "Broken People", des titres lents et posés. Une description à l’image de l’ensemble du show qui était – vraiment désolée, Tanya – beaucoup trop mou ! Son hit sur le Diwali Riddim en est méconnaissable. La belle nous avait habitués à des concerts beaucoup plus pêchus, le contraste est quelque peu perturbant. Toute aussi perturbante fut l’interminable interaction avec les filles du public à qui elle demande quelle taille de sexe celles-ci préfèrent, sur son titre "Boom Wuk"… 

Les hits indémodables ne mentent cependant pas, et "Can’t breathe", "These Streets" et "It’s A Pity" sur lequel elle termine font plaisir à entendre.











Tanya Stephens clôturait donc sur la Green Stage cette première journée du festival, mais, à seulement minuit à ma montre, la fête n’était pas finie ! Les massives avaient encore rendez-vous à la Dancehall Arena avec les sound-systems Jugglerz et Pow Pow Movement ! La jamaïcaine Tiana, popularisée par ses diverses reprises, y a même fait une apparition surprise.






Défoulement et amusement dans une ambiance déchaînée était donc possibles jusqu’à plus de 4 heures du matin, au son des sélections brûlantes mêlant dancehall, soca, afrobeat, hip-hop, reggae… De quoi épuiser les dernières ressources de cette première journée !  

Retrouvez la deuxième partie de ce reportage du Summerjam 2014 ici avec Anthony B, Konshens, Kabaka Pyramid, Jah 9, Perfect, Lutan Fyah, Barrington Levy ...

Par Texte : Nounours Photos : On The Roots (Kevin Buret)
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