Garance Reggae Festival 2014 1/2
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Garance Reggae Festival 2014 1/2

Lire la suite de notre reportage sur les journées de Vendredi et Samedi ici.

 

Le Garance Reggae Festival prenait place au Parc Arthur Rimbaud à Bagnols-sur-Cèze pour la 5ème fois consécutive du 23 au 26 juillet dernier. Longtemps restée dans l’incertitude, l'édition 2014 s'est déroulée avec succès, avec son lot de moments forts, d'émotions et de surprises. Retour sur 4 jours de bonnes vibrations présentés par l'incontournable Francky toujours aussi à l'aise devant le public bagnolais ! 



Mercredi 23 juillet 2014 







Le Soul Stereo Sound System ouvrait le bal pour cette première soirée, accompagné du chanteur Guive.





S’en suivait une rencontre au sommet entre deux pionniers de la culture reggae en France : Lord Zeljko, selecta du King Dragon Sound, et Big Red, fondateur du groupe Raggasonic dont le prochain album solo est attendu pour la fin de l’année 2014. Big Red aura ravi le public, posant ses lyrics affutés sur les instrumentaux brûlants lâchés par Lord Zeljko, passant sans complexe du ragga à la jungle, du grime au hip-hop.
 
















Le Dubtonic Kru s'installe ensuite et se produit pendant une vingtaine de minutes, offrant des morceaux de son répertoire portés par les belles voix des leads vocaux Kamau et Jallanzo, avant d'accompagner l’une des figures féminines du courant Reggae Revival, Jah9, qui se produisait pour la première fois en France. Backée par le Dubtonic Kru, elle nous offre des titres comme "Brothers" sur le Honey Pot Riddim, "Steamers A Bubble", "New Name" ou encore "Inner Voice". Elle finit d’installer une superbe ambiance mystique, en ce jour de célébration de l’anniversaire de Haile Selassie I, avec un bon nyabinghi sur lequel elle joue elle-même des percussions.





























Un autre artiste qui ne manquera pas de souligner ce jour spécial arrivera juste après : Capleton. ‘The Prophet’ aura sans conteste marqué cette soirée d’ouverture. Entré comme à son habitude sur "That Day Will Come" suivi de "Jah Jah City", Capleton a livré une bien belle prestation, avec une grosse énergie et un show bien ficelé. Il prend son temps sur une bonne partie de ses titres et s’amuse avec ses musiciens du Prophecy Band tout en faisant s'abattre une pluie de big tunes sur le public. Les hits reggae sont entrecoupés de deux gros segments dancehall, et on entend pour la première fois en live l’énorme "My Thing Tun Up Everywhere" - qui n’a cependant que très peu d’effet sur le public, apparemment peu friand de dancehall. Également rarement entendu en live pour notre part, l'énorme "Don't Dis The Trinity" fait délicieusement résonner le Tempo riddim et sa ligne de basse impitoyable. Après une séquence acapella toujours aussi convaincante, Capleton lâche encore "Raggy Road",  "Love Is Coming at You", "Who I Am" et "Jah Protect Us" avant d’aller prendre un repos bien mérité.
 




















Les Marseillais de Chinese Man clôturaient cette première soirée sur la grande scène, avec en invité Johnny Osbourne qui interprète leur collaboration, l’efficace et entêtant "Independent Music".  Avec une créativité constamment renouvelée et une ambiance toujours aussi psychédélique, Chinese Man offre une grosse heure et demie de show.









Ce qu’il faudra cependant impérativement retenir du premier jour de cette édition 2014, c’est que pendant ce temps-là du côté du Dub Station Corner, les hollandais du King Shiloh Sound System mettaient le feu aux côtés de Blackboard Jungle !





Le public semble avoir particulièrement apprécié cette soirée de folie au Dub Station Corner, où le dispositif de sonorisation mis en place pour cette soirée était impressionnant avec de nombreuses pyramides. Juste énorme ! 
 








Jeudi 24 juillet 2014

Deuxième jour du Garance Reggae Festival, et avant même l’ouverture des portes il y avait du gros son à prendre en ville grâce au « Off » du festival … On tombe ainsi sur un set du sound-system Irie Ites avec un show de Trinity qui interprète classique sur classique ! 









Retour sur le festival.


























Les festivités redémarrent dès 18 heures sur la grande scène du Garance avec Iba Mahr, aux côtés duquel on retrouve le Dubtonic Kru, pour son premier concert dans nos contrées, devant malheureusement un public encore très peu nombreux. Iba montre qu’il a déjà un solide répertoire en stock : "Had It and Lost It", "Burning", "Let Jah Lead The Way", "Great is H.I.M", "Step Away", "Will I Wait" …  Il se permet même quelques reprises, notamment "Chase The Devil" de son mentor Max Romeo et "Wait in Vain" de Bob Marley. Il est rejoint par Kamau du Dubtonic sur "Somewhere In Africa".  Iba Mahr met un point final à cette bonne prestation avec "Diamond Sox". 











Changement de registre avec Winston Mc Anuff et Fixi –sans oublier Marcus au beatbox- qui viennent nous présenter leur ovni musical "A New Day". Tantôt aux claviers tantôt à l’accordéon, Fixi accompagne le chanteur jamaïcain, du reggae au rock musette, en passant par le maloya comme sur  "Economical Crisis".  L’ensemble offre un tableau soul très innovant et créatif.





Tanya Stephens  vient ensuite sur scène pour défendre son dernier album "Guilty", accompagnée des musiciens du Royal Roots Band. Elle ne manque évidemment pas de délivrer ses classiques comme "Boom Wuk", "Can’t Breathe", "These Streets" et bien entendu "It’s A Pity" sur lequel elle termine. Un concert agréable, bien qu’on ait connu la belle beaucoup plus dynamique sur scène.











Déjà 21h45 au Parc Arthur Rimbaud et le Homegrown Band se met en place pour accompagner un artiste rare en France, Errol Dunkley.  S’il était déjà venu en France il y a déjà plusieurs décennies, il n’y avait jamais donné de concert. C’est maintenant chose faite ! Il propose de nous emmener dans un « voyage à travers le temps » et on embarque sans hésitation alors qu’il entre directement dans le vif du sujet avec l’intemporel "Movie Star" - dont le peu de réactions suscitées dans le public en laissera certains perplexes. Il enchaîne avec "Love Is Amazing", "Created By The Father" qui laisse tout le loisir aux cuivres de s’exprimer, puis "Black Cinderella" qui récolte tout de même son pull up ! Sur son premier hit, "You’re Gonna Need Me", la voix se fait plus enfantine, rappelant à nous l’enfant star qu’il était alors. De quoi frissonner de plaisir. Il nous quitte sur son gros hit, sa version de "Ok Fred". Ce premier passage de la légende Errol Dunkley sur une scène française restera inoubliable.

















A peine le temps de se remettre de nos émotions,  tout s’enchaîne puisque le Homegrown Band accompagne également Ken Boothe. De la légende en veux-tu, en voilà ! Mister Ken Boothe arrive dans une veste scintillante, toujours aussi classe et gracieux. Pour les personnes l’ayant déjà vu en concert, le show n’a pas beaucoup changé, mais on ne s’en lasse pas. Entré sur "Do The Rocksteady", Ken Boothe va à l’essentiel : "Crying Over You",  "Silver Words", "When I Fall In Love", le plus récent "New World Order", "Whitout Love", "The Girl I Left Behind", le ska de "Artibella" , "Everything I Own" … On aimerait que ça ne finisse jamais, mais il nous quitte bien sur "Speak Softly Love". 













A minuit, le rendez-vous était pris avec Beenie Man et son Zagga Zow Band. ‘The Doctor’ commence son show par son remix de "Murderer" de Barrington Levy, et on se dit qu’il va s’adapter en faisant un peu plus de reggae qu’à son habitude. L’illusion est de courte durée : Beenie Man est le King du Dancehall et c’est bien ce style qu’il va représenter pendant une heure. Réputé pour être un excellent showman, Beenie ne tiendra pas vraiment ses promesses ce soir au Garance, avec trop de pull up, une voix pas toujours agréable, et se produisant de toute façon devant un public peu sensible au dancehall. L’apparition surprise de l’artiste Future Troubles aka Fambo sur le hit "Rum & Redbull" passera d’ailleurs totalement inaperçue.




















L’infatigable Alborosie et son Shengen Clan ferment impeccablement la marche de cette deuxième soirée sur la grande scène avec un florilège de big tunes des différents albums. L'artiste italien est devenu au fil des ans et des big tunes une valeur sûre du reggae actuel et le public ne s'y trompe pas. Il en redemande. Connu pour encourager les jeunes artistes, il invite Iba Mahr sur scène, qui chante « Let Jah lead The Way » et « Diamond Sox ». 



































Du côté du Dub Station Corner, la journée a été également bien remplie avec Prince Fatty & Horseman, Rootical 45, The Producers, Kanka Live et Blackboard Jungle qui accueillaient en MCs Sr Wilson et Mikey General !













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Par Texte : Nounours Photos : Franck Blanquin
Commentaires (2)
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Par sista spicy le 01/08/2014 à 13:06
big up!! merci de me refaire revivre ces magnifiques moments...à quand la suite? bless
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Par daddy reggae le 10/08/2014 à 18:59
Supers photos ! Extra !

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