Au Reggae Sun Ska, on n'a pas le temps de se remettre du premier jour que déjà la folie du reggae nous rattrape. Après le récit et les photos de la première journée, suivez maintenant le déroulement de samedi tout aussi haut en couleurs !
SAMEDI 8 AOÛT
scènes NATTY DREAD & ONE LOVE
City Kay
City Kay ouvre le bal sous la pluie avec un reggae pop qui aurait mérité une audience plus importante. Le groupe adapte les titres de son album Daystar pour la scène et prouve que le reggae a encore une belle marge d'évolution. Les Rennais passeront également par la scène showcase pour présenter leur univers en formule acoustique devant une belle poignée de convaincus.
Uprising Roots
Toujours sous la pluie, le groupe de Kush McAnuff s’efforce de réchauffer le public et livre un concert d’une spiritualité intense. Représentants du Reggae Revival sur ce festival avec Raging Fyah, ils impressionnent par leur rigueur et la prouesse qui constitue leur originalité : le batteur est aussi le chanteur principal de la formation ! On reconnaît Bo-Pee à la guitare, un musicien vétéran qui soutient la nouvelle génération. Le mauvais temps n'aura pas été mauvais présage pour Uprising Roots. Le groupe avouera lui-même qu’il s’agissait de son meilleur concert sur cette tourné européenne. 
Brigadier Jerry & Josey Wales
On enchaîne sans transition avec Brigadier Jerry & Josey Wales. Charlie Chaplin est malheureusement absent mais on prend ça comme un mal pour un bien étant donné que le plateau n’a que 90 minutes de set. On va pouvoir profiter un peu plus de Josey Wales et Birgadier Jerry, deux deejays légendaires de l’ère dancehall des années 70 et 80. Accompagnés par le We The People Band et Lloyd Parks qui nous gratifie de sa traditionnelle intro avec Mafia et Officially, le Colonel et le General montrent l’étendue de leurs talents. Ce sera un show dynamique et rapide pour Josey Wales qui enchaîne les tunes et les pull ups et un show plus posé et plus carré pour Briggy qui interprète ses titres en entier en prenant le temps d'installer sa marque spirituelle. Les hits Bangarang et Jamaica Jamaica sont bien sûr de mise ! Les deux compères se rejoignent à la fin pour un final plus qu'explosif sur le Punaany Riddim. Définitivement un des temps forts du festival !
Broussaï
Les légendaires deejays yardies ont réussi à chasser le mauvais temps et le soleil revient pour l’un des groupes fers de lance du reggae français. Le public s’amasse de plus en plus et Broussaï fait bonne impression en présentant son dernier album In The Street. Les fans du groupe ont répondu présents et reprennent en cœur les morceaux les plus anciens du crew originaire de Mâcon. Pas de doute, le reggae français a de belles heures devant lui. 
Matisyahu
C'est ensuite à l'américain Matisyahu d'avancer sur scène pour livrer un beau concert. La foule découvre un artiste talentuex au show parfaitement rodé. Encore loin d'imaginer la polémique qui l'attend quelques semaines plus tard au Rototom (les organisateurs annuleront d'abord sa venue suite aux pressions d'une organisation pro-palestinienne avant de s'excuser et de le réinviter à la demande du gouvernement espagnol !) Matisyahu est l'une des belles surprises de cette 18ème édition.
Black Roots
Pas le temps de se reposer, c’est l’heure du roots et c’est Black Roots qui se charge de le représenter ! Avec le combo anglais, les effluves de reggae old school parfument le Reggae Sun Ska et nos poils se dressent à l’écoute des tubes tels que Juvenile Delinquent, Confusion, Africa et l'énorme Pin In The Ocean en guise d'intro. Les voix ne sont pas toujours justes, mais les harmonies transmettent une réelle émotion. On sent le groupe particulièrement heureux et motivé par la foule impressionnante qui les accueille.
Stephen Marley
C'est ensuite au tour de Stephen Marley de monter sur scène. On se souvient encore de sa superbe prestation en 2011 sur cette même scène. L'artiste est incontournable, l'un des plus talentueux de sa génération et il vient enflammer le Reggae Sun Ska avec ses meilleurs titres dont le flambant Rock Stone, mais aussi les reprises de son père. Le public apprécie et Stephen Marley lui réserve une surprise : il n'est pas venu seul. Il fait monter son fils Jo Mersa, que l’on avait découvert pour la première fois en 2011. Le jeune homme fait à nouveau une belle prestation à l'image de celle de son père et de son backing band magique. 
Biga* Ranx
C'est à Biga Ranx que revient l'honneur de clôturer la soirée. Il s'installe sur scène avec son univers si particulier. Un discours solennel vient entacher la fête : Biga révèle que son label lui colle un procès pour avoir sorti de la musique indépendamment. "Je veux être libre crie-t-il. C'est peut-être un de mes derniers concerts". La tristesse et la colère ne font que traverser Biga qui ne perd pas sa confiance en lui. Le show devient électrique et prend une dimension à laquelle on ne s'attendait pas. Big Red débarque même pour deux featurings, dont l'excellent Sexy, comme pour affirmer son soutien à son petit frère. La présence scénique du jeune deejay est de plus en plus impressionnante et le show, que l'on sent particulièrement travaillé, parvient à convaincre les plus sceptiques. Biga Ranx a frappé fort ce soir-là ! Personne n'oubliera sa prestation. 
scènE DUB FOUNDATION
Du côté de la Dub Fondation, le show ne cesse de réunir toujours plus de monde. LMK s’incruste sur le set de Krak In Dub pour le plus grand plaisir des massives présents dès les premières heures de la journée. Le soir on assiste à une rencontre explosive entre OBF et Legal Shot qui avaient installé leurs deux sonos pour l’occasion. Une session que l'on peut qualifier sans problème comme anthologique puisque Brigadier Jerry et Josey Wales descendus de scène rejoignent l'espace Dub Foundation pour assister Shinehead qui s’amuse à imiter les grandes voix de la musique jamaïcaine. Al Campbell est aussi de la partie pour représenter les chanteurs. Du beau monde ! Charlie P, Troy Berkley et Shanti D ne manquent pas de se faire remarquer aux côtés d’OBF qui commence son set avec d’énormes dubplates rub-a-dub comme pour rendre hommage aux vétérans venus leur rendre visite. Stephen Marley viendra également leur faire un coucou. Va-t-il prendre le micro ? Tout le monde s’y attend mais un tonerre et les éclairs viennent gâcher la fête et grillent les amplis des sound systems mettant un terme à la soirée plus tôt que prévu. Cette session restera tout de même gravé dans les mémoires soyons-en sûrs !
Troy Berkley
Charlie P & OBF
Legal Sot & Shinehead & Al Campbell
scènE SHOWCASE
Sur la petite scène Showcase, Biga passe faire un petit coucou à Supa Mana et LMK met la feu pour la énième fois sur le site du festival !
Lisez aussi les comptes-rendus de la première journée et de la troisième journée.
