Nous sommes le 24 Novembre au Krakatoa, Alpha Blondy est venu partager avec le public bordelais une éclaircie ensoleillée alors que l’hiver est presque déjà là.
Le Solar System Band fait monter l’ambiance pendant quelques minutes, entraînant la salle bien remplie dans son univers chaleureux. On entend alors la voix d’Alpha Blondy retentir depuis les coulisses avant qu’il n’apparaisse sur scène cheveux blancs dépassant sous sa casquette, vêtu d’un long manteau bleu satiné. Il entame son show avec l’universel Jérusalem laissant la foule reprendre en chœur son refrain « Jérusalem, je t’aime ». Le « Marley africain » enchaîne ses morceaux qui sont tous des hymnes à la paix et à l’amour, piochant dans son immense répertoire des morceaux tirés de son dernier album (Positive Energy) comme le très rock No Brain, No Headache ou des morceaux plus anciens comme le mythique Fanta Diallo. On appréciera particulièrement le discours précédant Crime spirituel, le chanteur ivoirien y rappellera qu’aucune religion ne tolère le meurtre et surtout pas en son nom, citant la Bible, la Torah et le Coran. Il continuera de jouer ses classiques avec une énergie que beaucoup d’hommes de son âge lui envieraient, laissant ses musiciens jouer avec les instrumentales pour partager une danse avec son public. Alpha finira son show par Brigadier Sabari qu’il introduira en racontant l’histoire de ce titre mythique et offrant une petite traduction aux spectateurs ne parlant pas le Dioula. Il livrera une version survitaminée de son hit qu’il fera durer en jouant une dernière fois avec le public avant de le saluer et de laisser le Solar System Band conclure.
Comme à son habitude Alpha Blondy nous aura livré un show spirituel et engagé mêlant toute l’énergie du reggae africain à des paroles conscientes soutenues par des musiciens de talent.
chronique Reggae africain 11
