Inna de Yard @ La Sirène de La Rochelle
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Inna de Yard @ La Sirène de La Rochelle

Quand on arrive à la Sirène de La Rochelle ce 21 octobre, l’Ensemble National de Reggae est déjà en train d’ambiancer le public au bar, ils piochent avec le talent qu’on leur connaît dans les classiques du reggae de toutes les époques, jouant aussi bien le Livey up Yourself de Bob Marley que le Welcome to Jamrock de son fils Damian. Ce sont ensuite les franco-argentins de la Wanaka Family qui vont se mettre aux platines pour jouer leurs galettes sur l’imposant stack du Nofa Soundsystem, la sélection est plutôt roots et les MC posent leurs flows en espagnol sur les instrumentales. 

On monte à l’étage pour se rendre dans la superbe salle de concert au milieu de laquelle nous attendent les musiciens de l’ENR, encore une fois personne ne peut résister à l’énergie si communicative de leur chanteur qui fera reprendre au public les refrains de Chase the Devil de Max Romeo ou encore le 54-46 de Toots & the Maytals, la salle est pleine, il est temps d’accueillir les têtes d’affiches.  

Inna di Yard en live, comme si les ALL STARS du reggae vous conviaient dans leur jardin pour un retour aux sources, une session acoustique rassemblant des légendes comme Winston Mc Anuff, Kiddus I, ou Cédric Myton et de jeunes très prometteurs comme Var, Kush McAnuff ou Derajah. Tout le monde est en place : un bassiste, un guitariste, un clavier et un percussionniste triés sur le volet, Var, Kiddus I et Cédric Myton sont aux percussions, Derajah bat la mesure sur l’imposante grosse caisse ; c’est le jeune et élégant Kush Mc Anuff qui ouvre le bal avec son sublime Black to I Roots.  Entre chaque chanson les artistes échangent leurs places dans un jeu de scène nous rappelant les changements de décor d’une pièce de théâtre, c’est maintenant Kush Mc Anuff qui frappe sur la grosse caisse alors que Derajah délivre son profond Ooh yeah yah. Cédric Myton laisse sa place aux percussions pour prendre le micro, The Congo Man is coming, pour Hey Youthman qu’il interprète dans son style si particulier avec son énergie, sa voix haut perchée et sa folie douce. Le jeune Var remplace ensuite parfaitement Ken Boothe sur Let the water run dry avant que Winston McAnuff ne nous offre son mythique Malcom X. Dans son style lover roots, Kiddus I nous livre une superbe reprise de l’Hymne à l’amour d’Edith Piaf, puis c’est Winston Mc Anuff qui reprend le micro pour donner des frissons à toute la salle avec Ras Child. Cédric Myton revient avec son hit Fisherman et prolonge le morceau en jouant avec le public et en présentant chaque artiste un par un avant que  Var et Derajah ne reprennent avec tout le public l’hymne du regretté Matthew McAnuff, autre membre de cette grande famille du reggae. Bobby « Bo Pee » Bowen se présente alors seul avec sa guitare dans une ambiance de cathédrale pour Thanks & Praise qu’on croit être le générique de  fin de cette soirée mystique. Mais tout le monde revient pour un rappel de deux morceaux clôturé par Rivers of Babylon chanté par Winston McAnuff qui descend au milieu du public avec qui il s’assoit au milieu de la salle pour partager ce refrain dans un dernier moment de communion. La troupe Inna de Yard salue le public qui applaudit chaudement, remerciant ces artistes habités par leur musique pour le show unique qu’ils viennent de livrer.

La soirée se prolongera au bar avec le Nofa Soundsystem dans une session où l’on pourra croiser Winston McAnuff, toujours aussi abordable, discuter tranquillement avec son public. Avis à tous ceux qui n’ont pas encore eu la chance de voir Inna di Yard en concert cette année : faites-nous confiance vous pouvez y aller les yeux fermés !

Par Adrien
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