Notre Top 20 Reggae Foundation
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Notre Top 20 Reggae Foundation

Le Reggae Month se termine aujourd'hui. On s'offre une dernière plongée dans l'âge d'or du reggae avec notre Top 20 consacré aux morceaux fondateurs de la musique jamaïcaine. Des premiers labels Studio One, Treasure Isle et Beverley's jusqu'à l'explosion du roots rasta, Reggae.fr vous propose sa liste d'incontournables !

The Folks Brothers - Oh Carolina
Produit en 1961 par Prince Buster, Oh Carolina est un titre controversé. D'abord car il préfigure le reggae plus de sept ans avant son apparition et qu'il sort en pleine période ska ; ensuite car il s'agit de la musique des rastas, jouée par des rastas, à une époque où la communauté est persécutée par la police et rejetée par la société jamaïcaine. Les tambours sont joués par le célèbre Count Ossie et ses persussionnistes directement descendus de Wareika Hills pour l'occasion. Au piano, on retrouve Owen Gray et au chant, le trio des Folks Brothers qui disparaîtra presque aussitôt après ce tune.



Bob Andy - I've Got To Go Back Home
Quand Bob Andy enregistre cette chanson chez Studio One en 1966, il vient à peine de trouver la mélodie et les paroles. Le chanteur qui venait de quitter les Paragons pour entamer une carrière solo baladait ses doigts sur le piano cher à Jackie Mittoo lorsque tout lui vint d'un coup ! Il se serait même mis à pleurer tant l'émotion était forte. Il commence donc à enregistrer I've Got To Go Back Home immédiatement mais ne termine pas le jour-même car le trompettiste Bob Ellis n'a pas fini d'écrire sa partition. Bunny Wailer qui traîne dans le studio se charge des chœurs et l'on retrouve également Roland Alphonso au sax et Jackie Mittoo aux claviers. Le titre n'est pas vraiment une chanson sur le rapatriement. Elle fait en fait référence à la propre vie d'Andy qui était très solitaire durant son adolescence. "Je n'avais pas de maison, confesse-t-il. Je considérais comme mon chez moi l'endroit où je pouvais me nourrir, trouver un boulot et des amis." Mais Bob avouera plus tard qu'il pensait sans doute inconsciemment à l'Afrique en chantant ces paroles...



Desmond Dekker - Shanty Town (007)
Véritable trait d'union entre le ska et le rocksteady, ce Shanty Town sorti sur le label Beverley's en 1966 fait partie de ces tunes qui ont accentué le mythe des rude boys jamaïcains. Ces petits bandits des ghettos qui sèment la terreur et sont à la fois craints et admirés par toute une population. Dekker décrit l'atmosphère des bidonvilles ("shanty town" en anglais) à travers les attitudes de ces malfrats : "Ils pillent, ils tuent, ils se lamentent". Le chanteur fait également référence à des films comme James Bond (le tune et le riddim sont aussi appelés 007) et à Ocean's Eleven (et oui, l'original avec Frank Sinatra date de 1960 !) en prenant bien soin de ne pas trop abîmer l'image des rudies...



The Jamaicans - Baba Boom
En 1967, le groupe The Jamaicans, alors inconnu, s'inscrit à la deuxième édition du Jamaican Festival Contest, un concours de chant comme il y en a toujours eu en Jamaïque. Tommy Cowan et ses compères montent sur scène et martèlent de leurs voix : "Boom Boom, Baba Boom, Boom Boom Festival". Ils captivent tout le monde et remportent le premier prix avec cette nouvelle production de Duke Reid sur le légendaire label Treasure Isle. Des harmonies fabuleuses, un rythme entêtant et des cuivres discrets et mélodieux assurés entre autres par Tommy McCook, tels sont les secrets de ce rocksteady devenu un classique du genre.



The Melodians - Rivers of Babylon
Popularisée par le groupe jamaïcain disco Boney M, Rivers of Babylon est plus connue chez les amateurs de reggae pour sa version chantée par les Melodians en 1969. Il s'agit en fait d'un chant populaire tiré du psaume 137 du Livre des Psaumes, contenu dans l'Ancien Testament. Les rastas se sont rapidement accaparés ce texte qui exprime les souffrances des Juifs en exil suite à l'invasion de Jerusalem par les Babyloniens. Un exil qui se rapproche de celui des Noirs africains déportés vers la Caraïbe durant le système esclavagiste. Les fleuves de Babylone sont le Tigre et l'Euphrate qui se jettent dans le Golfe Persique et forment la Mésopotamie, l'un des berceaux de la civilisation. Les Melodians ne pouvaient que faire un tube avec ces paroles reprises par les rastas depuis toujours. Ils en feront un excellent rocksteady pour le label Beverley's qui figurera même sur la bande originale du film The Harder They Come.



U-Roy - Wake the Town
"Wake the town and tell the people ! By this musical deal comes a new way !" Cette intro résonne dans la tête de tous les passionnés de reggae. U-Roy appelle le monde à se réveiller devant ce nouveau style musical qui va faire des ravages. Le style deejay est un peu particulier, il s'agit plus de parler que de chanter (on le considère d'ailleurs comme l'origine du rap). On le pratique habituellement en sound-system et ses précurseurs sont King Stitt, Count Machuki ou Lord Comic. Très spontanné, le style deejay vient du live. On ne s'imagine pas qu'il puisse avoir du succès sur disque. Et pourtant, U-Roy en fait le pari à la fin des années 60. Il est quasiment le premier à enregistrer des disques en parlant sur des riddims. Il est en tout cas le premier à obtenir des succès. Wake the Town en tête ! Posé sur le riddim Girl I've Got a Date d'Alton Ellis en 1969, le titre fait l'effet d'une bombe. "Je n'y croyais pas, nous raconte l'intéressé, deux de mes chansons sont devenues n°1 et n°2 ! C’était inattendu car c’était les tous premiers disques en style deejay. J’avais This Station Rules the Nation en n°2 et Wake the Town en n°1. C’était une vraie bénédiction."



John Holt - Ali Baba
Difficile de choisir un morceau parmi l'immense discographie de John Holt qui, rappelons-le, est l'artiste qui a obtenu le plus de N°1 dans les charts de son pays. Mais il fallait bien en choisir un et ce sera Ali Baba, l'un des premiers hits solo de Holt en 1969. Enregistré au studio de Duke Reid pour le compte du label Treasure Isle, le tune accueille des paroles simples, enfantines même où le chanteur imagine plusieurs héros de contes de fée participer à une soirée reggae. Ecoutez la voix de John Holt qui susurre ses lyrics comme s'il racontait une histoire à ses enfants avant de les coucher...



Peter Tosh - 400 Years
Le sujet de l'esclavage est récurrent dans le reggae et Peter Tosh l'aborde notamment avec justesse dans le célèbre 400 Years crédité à Bob Marley & The Wailers sur l'album Catch A Fire en 1973, le premier de la carrière du groupe produit par Chris Blackwell. Si l'album, et donc cette chanson, sont crédités à Bob Marley & The Wailers c'est parce que le producteur a déjà compris que Bob serait la vraie star de ce groupe. Mais c'est bien Peter Tosh qui s'illustre au chant lead sur ce morceau essentiel de la discographie du groupe dont la version originale date en fait de 1970, trois ans avant la parution de la version roots sur l'album Catch A Fire. La première mouture résulte des productions de Lee Scratch Perry avec le trio Bob, Peter et Bunny. Plus rapide, elle témoigne de la période early-reggae où le ska et le rocksteady n'avaient pas encore complètement disparu...



Eric Donaldson - Oh Cherry Oh Baby
Il s'agit tout simplement de la chanson qui permet à Donaldson de gagner le Jamaica Song Festival en 1971. Le chanteur est alors inconnu et parvient à détrôner des artistes comme Toots & the Maytals. Cherry Oh Baby sortira ensuite sur le label Jaguar et battra tous les records de vente. Quant à Eric Donaldson, il resta inspiré par les festivals de chansons puisqu'il compte aujourd'hui sept victoires à la fameuse compétition, ancêtre des radios-crochets et autres Nouvelle Star. L'artiste confia d'ailleurs que ses participations aux festivals lui empêchèrent de se laisser pousser les locks car les rastas n'avaient pas le droit de sy 'inscrire à l'époque. Aucune de ses victoires ne parviendra pourtant à égaler l'impact de Cherry Oh Baby qui est aujourd'hui considéré comme un des morceaux fondateurs du reggae grâce à son riddim inoubliable et sa simplicité efficace. La voix de tête de Donaldson résonne encore dans les oreilles de tous ceux qui l'ont entendue au moins une fois sur ce hit.



Big Youth - Screaming Target
Quand Big Youth croise un pote dans la rue lui demandant s'il a vu le film Dirty Harry avec Clint Eastwood, il lui répond qu'il en a vu un encore mieux au Carib Theatre : Screaming Target (un film anglais de Douglas Hickox, plus connu sous le titre Sitting Target, La Cible Hurlante en français). S'ensuivent une série de cris perçants capables d'attirer l'oreille de n'importe quel auditeur inattentif. Le cut DJ du No No No peut commencer. Big Youth n'a d'ailleurs pas choisi l'original de Dawn Penn, mais la reprise plus abyssale de KC White. Produit par Gussie Clarke, Screaming Target fait l'apologie de l'éducation en invitant les jeunes à aller à l'école et à s'instruire. Sorti en 1972, le tune deviendra l'un des plus grands tubes du deejay aux dents en or, et donnera son nom à son premier album. Au vu du succès du morceau, Big Youth a sans doute espéré un temps recevoir une compensation financière de la part du cinéma Carib Theatre qu'il cite dans l'intro. Mais il n'en sera rien puisque quelques années plus tard, le deejay faisait à nouveau la publicité d'un de ses films favoris dans le titre Hap Ki Do en se gardant bien de nommer le cinéma où il l'avait vu. "You got to check that show but I ain't going to call the actual place because I ain't gonna get no pay." ("Vous devez voir ce film, mais je ne vous dirai pas où car je ne serai pas payé pour ça.")



Johnny Clarke - None Shall Escape the Judgement
1974. C'est en pleine période de l'âge d'or du reggae que sort le tube None Shall Escape the Judgement signé Johnny Clarke... ou pas exactement... Et non, Johnny Clarke n'est pas l'auteur de ce titre. C'est bien sa voix que l'on entend sur le disque produit par Bunny Lee, mais les paroles sont signées Earl Zero. L'histoire raconte que Bunny Lee n'aimait pas la voix d'Earl Zero et voulait enregistrer Cornell Campbell. Mais, lassé d'attendre ce dernier, c'est Johnny Clarke, présent au bon moment au bon endroit qui aura le privilège d'enregistrer ce tune et d'en faire un hit. Earl Zero se contentera des droits d'auteur après que sa chanson soit devenue mondialement connue. Tellement connue que Bunny Lee enregistra une autre version avec Clarke : Jah Jah Bless Joshua qui rend à l'époque hommage à la politique de Michael Manley (surnommé Joshua), lequel tentait d'éradiquer les armes à feu dans le ghetto. Ces deux sublimes versions marqueront le début d'un style de jeu à la batterie : le style flying cymbal. Il suffit d'écouter pour comprendre de quoi il s'agit...



Yabby You - Warn the Nation
"Les dreadlocks sont envoyés à Babylone pour prévenir la nation que l'amour de Jah l'inonde". La force de Yabby You, c'est d'arriver à faire peur en parlant d'amour universel. Warn the Nation est l'un des titres les plus caractéristiques de la musique du chanteur de Waterhouse. Cette musique tendre et obscure à la fois. L'instru et le mix y sont pour beaucoup. La mélodie d'intro à l'orgue attire tout de suite l'oreile et les roulements de batterie abyssaux finissent d'hypnotiser l'auditeur quand la voix de Vivian Jackson rentre sur le riddim, paraissant tellement loin, pour prêcher l'unité au sein de la communuaté noire. Ce titre, parfois nommé Jah Love, est crédité aux Prophets qui ne sont autres que les choristes qui accompagnent Yabby : Alrick Forbes et Da Da Smith. Malgré de virulentes querelles entre les trois hommes, Alrick Forbes n'hésitera pas à réenregistrer le titre sous son nom (enlevant le "s" à The Prophets) pour en faire une version de bien meilleure qualité sonore sans pour autant atteindre la profondeur de l'originale.



Kiddus IGraduation in Zion
Graduation in Zion a une histoire particulière. Kiddus I est alors un jeune inconnu quand il enregistre ce titre dans le studio Harry J en 1974. Le producteur Jack Ruby et le réalisateur Ted Bafaloukos assistent à l'enregistrement et sont bluffés. Bafaloukos est en pleine préparation d'un film et il veut que ce morceau y figure. Il demande alors à Kiddus I de ne pas le sortir. Kiddus accepte et deux ans plus tard, il réenregistre le titre dans le même studio. Ce qui a donné la scène légendaire de Rockers, certainement le meilleur film jamais fait sur le reggae.



Max Romeo - War Ina Babylon
En 1975, Max Romeo enregistrait un album qui allait faire date dans l'histoire de la musique jamaïcaine. Associé au producteur Lee 'Scratch' Perry et à son groupe The Upsetters, ils créent War Ina Babylon dans un contexte politique tendu. Le titre éponyme de cet album reste l'un des plus marquants de la carrière de Max Romeo tant pour sa composition originale que pour son commentaire social toujours pertinent près de 40 ans après sa sortie. "Cette chanson est comme une prophétie, raconte Romeo. Ce n'est pas à propos d'un endroit en particulier. Quand je dis « le barbier n'aime pas le policier », ça peut vouloir dire : « le chrétien n'aime pas le musulman  et vice versa ». Une situation que l'on reconnaît pleinement aujourd'hui. Max avait raison... La guerre à Babylon ne fait que commencer !



Burning Spear - Marcus Garvey
Spear est sans doute l'artiste qui a le plus propagé le message de Garvey dans ses chansons. Le titre en question, qui date de 1974, est le premier d'une longue liste. Mais il ne fait pas référence à la prophétie du Roi noir, mais plutôt à celle où Garvey décrivait le chaos proche de la Jamaïque. "Les mots de Marcus Garvey sont en train de se réaliser. Nous n'avons plus rien à manger. Nous n'avons plus d'argent." Tels sont les gémissements de Spear posés sur un riddim mythique enregistré par Jack Ruby au studio Randy's. Le morceau est paru sur l'album du même nom, et un an plus tard, en 1975, sortait sa déclinaison en dub (Garvey's Ghost).



Culture - Two Sevens Clash
Les prophéties de Marcus Garvey ont justement inspiré quelques-uns des chefs d'œuvre du reggae. Two Sevens Clash de Culture en est sans doute le meilleur exemple. Le titre fait référence à la prophétie de Garvey qui prévoit un chaos le 7 juillet 1977, le jour où tous les 7 se rencontrent. La chanson sort l'année de la prétendue apocalypse, sur le premier album du groupe Culture, produit par Joe Gibbs. La voix nasillarde de Joseph Hill relate les prédictions de Marcus Garvey sur un riddim roots dans un pur style 70's. Lloyd Parks à la basse, Sly Dunbar à la batterie et Robbie Shakespeare à la... guitare, ou encore Tommy McCook et Vin Gordon aux cuivres ; un casting de luxe. La fin du monde n'étant pas survenue à la date prévue, Culture réenregistrera une version avec le singjay Anthony B. où la prophétie est réinterprétée. "1977 fut le début de l'avènement de la prophétie et le monde commença à voir des choses qu'il n'avait jamais vues..." Ce n'est qu'un début alors ? Attendons de voir ce qu'il se passera le 7 juillet 2077.



Third World - 96 Degrees in the Shade
Le morceau relate la fameuse révolte de Morant Bay menée par Paul Bogle en 1865. Bien que l'esclavage ait été aboli en 1834 en Jamaïque, la condition des Noirs ne s'améliorait pas vraiment. Le droit de vote restait restreint et certains Noirs continuaient d'être exploités par les colons britanniques. Quelques incidents survenus entre Noirs et Blancs suite à des problèmes de terre forcèrent une poignée d'anciens esclaves à se révolter, créant ainsi des émeutes qui coûtèrent la vie à une vingtaine de Blancs. En réponse, le gouverneur anglais Edward Eyre envoya une milice qui tua 439 Noirs directement et en captura 354 autres qui furent exécutés publiquement sans procès. 600 autres Noirs jamaïcains furent fouettés ou emprisonnés. Le tune de Third World raconte cette histoire grâce au récit de George William Gordon, un métis anglais qui protégea notamment Paul Bogle dans cette histoire. Lui aussi fut arrêté et pendu et prit le temps avant de mourir de se plaindre de la chaleur étouffante qui sévissait le jour de son exécution. Rassurez-vous, il ne faisait pas 96° à l'ombre ! Les Jamaïcains comptent en degrés Farenheit, ce qui correspond à environ 35° Celsius ! Sorti en 1977, ce titre est devenu un hymne du reggae roots, LE tube incontesté de Third World et une référence en terme de black music.



Israel Vibration - The Same Song
Premier album et premier succès pour Israel Vibration en 1978 avec l'opus The Same Song dont la chanson phare restera à jamais gravée comme LE tube du groupe. Le trio ne travaille pas encore avec les Roots Radics à l'époque et l'on retrouve Sly & Robbie à l'orchestration de ce tune enregsitré chez Channel One. "On va tous chanter la même chanson, tous danser la même danse, tous clamer le même discours." Avec ces paroles simples, Skelly essaye de faire comprendre que les différentes branches de Rastafari doivent marcher dans la même direction sans essayer de se distinguer des autres ou de se mettre sur un piédestal. "Que tu sois Bobo, Orthodoxe, Bingy Natty Dread ou Twelve Tribes of Israel, on va tous chanter la même chanson !" Au-delà de Rastafari, le titre prend une ampleur plus importante et parvient à toucher toutes les communautés sensibles à cet appel à l'unité...



The Congos - Fisherman
Fisherman est le premier titre du fameux album Heart Of the Congos. Un album considéré comme un des plus grands chefs-d'œuvre de la musique jamaïcaine, si ce n'est LE plus grand. Lee Perry à la production et trois voix uniques et inimitables, celles de Cedric Myton, Ashanty Roy et Watty Burnett en sont les secrets. Aux chœurs, on retrouve un casting de luxe : Gregory Isaacs, Barry Lewellyn, The Meditations ou encore Earl Morgan. L'ambiance qui se dégage de ce morceau et de l'album en général n'a jamais été égalée. Le son est travaillé comme jamais, les harmonies soignées au possible et les thèmes abordés reflètent une époque où la musique consiente et culturelle était reine.



Black Uhuru - Guess Who's Coming to Dinner
Devine qui vient dîner est le titre d'un film américain de Stanley Kramer avec Sydney Poitier sorti en 1967. Dix ans plus tard, Black Uhuru en fait une chanson en ajoutant des dreadlocks au fameux invité... Guess Who's Coming to Dinner sort durant la période la plus prolifique de Black Uhuru. On la retrouve d'abord sur l'album Showcase de 1979, puis sur les deux rééditions du LP : Black Uhuru en 1980 et Guess Who's Coming to Dinner en 1983. Au lead, Michael Rose pose ses lyrics d'une voix douce et plaintive sur un riddim des plus percutants orchestré par Sly & Robbie. Le "dreadlocks" invité à dîner est un elder rasta qui aura beaucoup accompagné et inspiré Black Uhuru : Alvin "Kojo" Brown, décédé en novembre 2011. Mais ce que l'on sait moins, c'est que la version de Black Uhuru n'est pas la première à avoir été enregistrée. C'est en fait Michael Rose, en solo, qui posa le premier ces lyrics en 1977 pour Niney The Observer. Allez, on vous gâte, on s'écoute les deux versions, aussi sublime l'une que l'autre...



Par La Rédaction
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