Lord Ko est le dernier artiste dancehall francophone à avoir été disque d’or ! Car n’en déplaise à certains esprits critiques (des bad minds pour reprendre le terme de nos confrères de Ragga Mag), Lord Ko c’est bien du dancehall. Et ceux qui en doutent n’ont qu’à écouter ce 17 titres. Les instrumentales sont acérées et précises. Produites par les meilleurs producteurs made in Jamaica, Don Corleon, Sly & Robbie ou Anthony Red Rose, il réunit des artistes comme
Chico, Niky B,
Vybz Kartel,
Cecile ou
Bounty Killer. Le casting est donc de haut niveau pour le dixième album de l’artiste.
Danger Zone alterne des morceaux hard core (Speed), des titres plus originaux mais véritable réussite comme « Muevelo » (mon titre préféré de l’album), sur un ryhtmique latino de haut niveau, des « Ladies Tunes » comme « Hotel Room » et des morceaux nu-roots incontournables comme « Un jour ou l’autre » posé sur le Drop Leaf en compagnie de Bryan et Tony Gold. La couleur de l’album est résolument dancehall avec des sons comme « Gangsta Girl », « Get the Party on » qui s’avèrent des réussites. Après on peut discuter des thèmes abordés (People ou Dans le Club) résolument légers mais après tout
Lord Kossity assume et si on écoute les paroles de ses alter ego Jamaïcains, je suis pas sûr que le niveau soit toujours plus élevé. Le Dancehall c’est de l’entertainment et
Lord Kossity l’a bien compris. Son album s’inscrit dans cette tradition et si on est plutôt réservé sur le morceau choisi pour les passages radio, il va à n’en pas douter séduire le grand public.
