Quatrième album du guyanais
Natural Black, Cool Nuh Black a la lourde responsabilité de passer derrière un très bon Far From Reality. Pour être clair, l’artiste n’a rien perdu de ses qualités vocales mais il n’est pas servi par les producteurs auxquels il a fait appel. Car si ce quinze titres a le mérite d’être complémentaire du précédent puisqu’il ne comporte que deux reprises de riddims à succès jamaïcains, c’est aussi son principal défaut. Le niveau inégal des productions instrumentales limite le plaisir qu’on a d’habitude à écouter
Natural Black. Attention, je ne dis pas que les versions nu-roots ne s’écoutent pas, loin s’en faut. On prend même un certain plaisir à écouter des titres comme Heathen, un vrai bon morceau. Les incartades lovers sont pas mal réussies également à l’image de Give Love. Le nyabinghi Exalt his name est de bonne facture. On note également les bonnes prestations sur Any means Necessary ou Special Love. On reste plus réservé devant Found My Roots, peu original, ou Never Give Up, vraiment limité au niveau de l’instrumental de même qu’I love You. Et que dire des sonorités type vieux synthés des années 80 de I’ve got Love ou de Jah Blessings ? Ben franchement pas grand chose d’exaltant. Sur
Fight Crime c’est l’artiste qui n’est pas transcendent malgré des paroles engagées. On finit néanmoins sur deux bonnes notes : Computar War, reprise d’un riddim bien connu (un album offert au premier qui nous envoie le nom de ce standard) et We Yo Deh Pon. En résumé, cet album s’adresse plutôt aux inconditionnels de
Natural Black, les autres préféreront Far From reality. A écouter tout de même..
