Reggae Sun Ska Festival journées 1&2
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Reggae Sun Ska Festival journées 1&2

Pour la deuxième année consécutive, et pour accueillir au mieux un public toujours plus nombreux, le Reggae Sun Ska avait encore déménagé et investi une friche industrielle en bord de Gironde à la sortie de Pauillac.

Le site était parfait à l’installation d’un festival (grand espace, zones ombragées, camping proche...) et tout aurait pu se déroulé dans des conditions idéales si la météo n'avait pas fait des siennes, donnant à la 14ème édition du Reggae Sun Ska, de véritables allures de Woodstock...  Les 3 jours de festival se déroulèrent donc dans la gadoue mais la pluie fut clémente en évitant la plupart du temps de tomber pendant les shows.

Il en fallait plus pour arrêter les festivaliers du Sun Ska, et l'équipe de Reggae.fr qui a couvert la quasi majorité des concerts de ce très beau et long week-en Roots Rock Reggae.



Côté mode, les jamaïcains se sont de suite adaptés backstage aux intempéries, en adoptant un look original puisque des sacs poubelle aux couleurs vert, jaune et rouge protégeaient leur chaussure de scène sur les chemins boueux à employer entre leurs loges et les scènes.



Au bout de quelques shows, c'est d'ailleurs tous les artistes programmés qui reprenaient ce look! Et même quelques journalistes.



Principales nouveautés de cette quatorzième édition, le Reggae Sun Ska  s'étalait non seulement sur 3 jours, mais offrait également 3 scènes : 2 l’une à côté de l’autre (One Love et Natty Dread) sur lesquelles se sont enchaînés quasiment sans transition les concerts des groupes. Et une plus petite dédiée aux sound-systems (Rebel Music) qui aura tout de même attiré un public nombreux d'aficionados. Le total des spectateurs, 48 000 entrées sur les 3 jours, confirment d'ailleurs le succès grandissant du festival !



Retour en mode reportage sur un évènement incontournable de l'été reggae…



VENDREDI 5 AOUT

DUB IN V.O.

Dub In V.O. ouvre la 14ème édition du Reggae Sun Ska dès 17h sur la scène sound-system dans un style dub hardcore aux basses sur-vitaminées. De quoi ravir les premiers festivaliers arrivés sur le site et déjà gonflés à bloc. La boue en aura d’ailleurs amusé – voire motivé – plus d’un.





DUB A LA PUB
Sur la scène One Love, ce sont les vainqueurs du European Reggae Contest, les Allemands de Dub A La Pub qui ouvrent le bal avec un reggae ska très festif et très bien accueilli par le public qui n’hésite pas à sauter malgré les immenses flaques de boue qui jonchent la fosse. L'ambiance est au beau fixe.











TAKANA ZION
Premier aléa du Festival... Les Heptones qui doivent se produire sur la scène Natty Dread à 19h sont coincés dans les embouteillages causés par une affluence plus importante que prévue.





Pas grave, Takana Zion est là. On lui propose d’improviser sur les riddims du backing band Dubtonic Kru, présents pour backer Etana juste après. Le résultat est surprenant et assez convaincant.





Le public voit débarquer Takana pour un show 100% jamaïcain. Le Guinéen chante des morceaux totalement inconnus du public sur des riddims interprétés impeccablement par le Dubtonic Kru. Soyons-en sûrs, ce set aura donné des idées à Takana Zion pour de futures aventures jamaïcaines.

PRINCE FATTY, HOLLIE COOK & HORSEMAN
Pendant ce temps, sur la scène Rebel Music, Prince Fatty ravit les amateurs de nouvelles sonorités dub avec un remix étonnant de "Come As You Are" de Nirvana.



Plus tard le deejay jamaïcain Horseman viendra poser sa grosse voix sur les productions de Fatty, accompagné de la ravissante Hollie Cook qui cartonne en ce moment sur les radios françaises et que Reggae.fr vous a fait découvrir au tout début de l'année 2011 (voir nos news et notre chronique).





La fille du batteur des Sex Pistols apporte une touche de légèreté très agréable et en séduit plus d’un avec ses chorégraphies sexy et sa voix chaude… Vous pourrez la retrouver très vite sur le site car la belle nous a donnés une superbe interview vidéo ! Restez connectés.

ETANA
Une autre artiste féminine se produit peu de temps après du côté des grandes scènes. Il s’agit de la jamaïcaine Etana, accompagnée par le Dubtonic Kru qui aura juste eu le temps de changer de scène après le show de Takana Zion.





La belle Etana, vêtue d’une robe à fleurs colorée impressionne avec sa voix soul à la fois douce et puissante. Ce sont des hommes qui se chargent des chœurs... et les machistes en ont pour leur frais.





Le site s’est à peu près rempli et la chanteuse parvient à capter l’attention des festivaliers avec de somptueuses reprises telles que « Rivers Of Babylon », « The Harder They Come » et « Is This Love ». Elle quitte la scène sur son tube « I Am Not Afraid » et laisse une très belle impression, malheureusement quelque peu effacée par les deux énormes shows qui auront lieu juste après le sien.







ANDREW TOSH
Les Heptones toujours à la bourre, les festivaliers se questionnent sur le prochain artiste : Heptones, Big Youth ou Andrew Tosh. Un groupe monte sur scène et on reconnaît les anglais de Ras Ites.







Ils interprètent durant 15 minutes leurs titres parus sur leur album « Sex, violence and drugs ».



Après cet aparté, ils introduisent Andrew Tosh. Le fraîchement nommé aux Grammy Awards débarque sur scène sur « Pick myself up », comme une habitude pour la famille Tosh.



En effet, son père interprétait le même titre en début de concert. On remarque facilement la ressemblance vocale, faciale et scénique.





Tel une copie carbone, Andrew imite à la perfection son père. Et ceci plaît visiblement au public qui l’accueille favorablement. Durant 45 minutes, la pression monte et ce concert se transforme en une réussite magnifique.





 Les titres pleuvent : « Mystic man », « Stop that train » (rare en concert !!), « Get up stand up » et surtout, et bien sûr, « Legalize it » et « Johnny b good ».





Le Reggae Sun Ska, suite au passage d’Andrew Tosh débute véritablement : Devant une foule qui a gonflé, le fils du Bush Doctor part sous une ovation qui fait plaisir à voir.



Une ovation en appelle une autre et l’on entend sur la scène sound system un groupe français qui affole la foule : Raggasonic.

RAGGASONIC
Sur la scène Rebel Music, l’ouragan Raggasonic s’apprête à souffler. Après une petite sélection de classiques reggae dont un dubplate de Barrington Levy bien senti, Daddy Mory et Big Red débarquent sur le Stalag riddim avec leur hit « Aiguisé Comme Une Lame » et retourne le public en moins de deux.



En formule sound-system, ils jouent sur la plus petite scène et le public se masse dans une fosse bien trop petite pour accueillir tout le monde. Le festival a maintenant bien démarré et l’ambiance est à son comble. Les hits pleuvent : « Kisder », « Les Riches », « Bleu Blanc Rouge »... Rares sont les massives qui ne chantent pas en chœur avec les deux compères qui semblent prendre beaucoup de plaisir à se produire en sound-system. Tels des DJ, ils lancent des sélections jamaïcaines (Buju Banton, Dennis Brown, Beenie Man, etc) et pull up les tunes dans la minute.



Devant les réactions incessantes, ils lancent un appel aux organisateurs : « C’est obligé, on va devoir revenir une troisième année de suite ! ». Raggasonic déclenche l’hystérie en interprétant « Poussière d’Ange » sur le World Jam riddim. On a même droit à quelques extraits du futur album que le public découvre avec attention. L'espoir pour le prochain album est grand et le duo sait qu'il ne peut pas nous décevoir.



Raggasonic aura fourni une prestation de feu. Le reggae francophone attire et ravit beaucoup de monde et cela va encore se confirmer tout au long de ces 3 jours de festival.

ndlr: découvrez l'hommage de Raggasonic à Daddy Nono, décédé cet été, en cliquant sur le lien vidéo ici.




LKJ
Alors que Raggasonic fait des ravages sur la scène sound-system, Denis Bovell (bassiste de LKJ) plaisante en français avec le public pendant les balances du groupe. « Je voudrais plus de bas-médiums monsieur l’ingénieur... » L’occasion pour nous de découvrir que le bassiste de légende s’exprime dans un français plus que correct. Une fois les réglages terminés, le Dub Band nous gratifie d’une longue intro avant l’arrivée du maître de la Dub Poetry, Linton Kwesi Johnson, que l’on avait pas vu dans le Sud-Ouest depuis quelques années. Le band est réglé au millimètre ; cuivres, percus et violon viennent agrémenter le tout à la perfection. LKJ est posé. Serein, il débite ses rimes tranquillement sur une musique planante à souhait. « Dread Beat’n Blood », « The Eagle and the Bear » et « Inglan is a Bitch » sont bien sûr au programme de la soirée. L’artiste anglais emmène le public dans un univers mystique auquel il est dur de résister tant les rimes sont belles et puissantes. Malheureusement, Linton souffrira d’un manque de public ; la faute à Raggasonic qui aura attiré beaucoup, beaucoup de monde. Vous pourrez bientôt découvrir une intéressante interview de LKJ sur votre site préféré à la rubrique vidéo.




THE HEPTONES
Il est 23h30 et l’on attend Big Youth sur la scène Natty Dread, mais ce sont finalement les Heptones qui s’emparent des micros. Les jamaïcains ont réussi à s’extirper des bouchons et héritent peut-être du meilleur créneau de la soirée.





Raggasonic étant terminé et l'ouragan Dub Inc étant prévu juste après eux, les Heptones se produisent devant une véritable marée humaine, chose inespérée pour eux qui auraient dû monter sur scène à 19h. Et finalement ce n'est que justice pour ce groupe mythique de la Jamaïque.

C’est parti pour une heure de Rocksteady et Early Reggae dans la plus pure tradition jamaïcaine.





Leroy Sibbles et Barry Llewellyn arrivent tout sourire et déroulent un set impeccable. Sibbles assure le lead vocal d’une voix légèrement fatiguée, mais toujours agréable à entendre.



On reconnaît « Book of Rules », « Equal Rights » ou encore « Rasta Cool » ainsi qu’un superbe medley où Sibbles enchaîne « Baby Be True », « Feel Like Jumping » de Marcia Griffiths et le mythique « 54-46 » des Maytals. Ensuite, vient le moment où Leroy Sibbles enfourche la basse et explique à tout le monde qu’il a créé les plus belles lignes de basse de l’histoire de Studio One. « Vous ne me croyez pas ? Ecoutez-ça » : et l’hymne « Satta Massa Gana » retentit comme un coup de tonnerre sur la friche industrielle de Pauillac.



Viennent aussi « Pass The Kutchie » et « Drifter » que Sibbles qualifie comme le meilleur morceau de l’histoire des dancehalls. Des morceaux mythiques, une énergie communicative et un brin de prétention, voilà la recette d’un excellent live signé The Heptones !

DUB INC
Vient à présent le deuxième avis de tempêtes de la soirée. Visiblement, une grande partie du public est venue pour voir Dub Inc ce soir. Komlan et Bouchkour arrivent successivement en trombe sur le morceau « Diversité ».



Du début à la fin, le public ne cessera de jumper au son des hits du groupe français n°1. On a rarement vu le public du Sun Ska aussi nombreux et une véritable hystérie collective s'empare des festivaliers.



« Galérer », « Murderer », « Rude-Boy » remportent d'énormes forward, à l'instar des morceaux du dernier album « Dos à dos », « Tout ce qu’ils veulent » ou « Ma mélodie ». Pas de doute, les Dub Inc sont le fer de lance du reggae français, et pour longtemps.







La fin du show est tout simplement dingue avec l’interprétation de « Jump up » où les Dub Inc font s’asseoir l’audience (dans la boue quand-même !) avant de déclencher ce qui se rapproche fortement d’un pogo général hallucinant.







Le Reggae français se porte on ne peut mieux, et les lives de ce Reggae Sun Ska nous le confirment une fois de plus...

POW POW MOVEMENT
Pendant ce temps, les big tunes pleuvent du côté de la scène sound-system avec les Allemands de Pow-Pow qui alternent entre classiques et nouveautés devant un parterre clairsemé... Difficile de concurrencer Dub Inc. Alors forcément, on ne joue pas trop de dubplates et on essaye d’attirer un maximum de monde en selectant des standards du reggae. Dommage, les prestations de Pow-Pow sont rares en France. Un autre créneau aurait sans doute été plus favorable à installer une ambiance de folie comme les Allemands savent si bien le faire.

ADMIRAL T
Sans même que le public ait eu le temps de se remettre des Dub Inc, Admiral T fait son entrée sur la scène adjacente, juste après la fin du show des stéphanois.





On profite de l'intro medley habituelle des shows d'Admiral, avant de plonger dans une ambiance dancehall bien trempée et bien entraînante. Quelques notes de salsa influent également une atmosphère festive et exotique. "Ruff Ruff" est bien repris par le public un peu moins nombreux que pour le show précédent mais bel et bien présent.



Les big tunes d'Amiral ne cessent alors de tomber: "Sucre d'orge", "Everytime", "Viser la victoire" ou encore "Move together"… On a également droit à une reprise de Bob avec "No woman no cry".



La fin du show - dont on peut juste regretter la moindre qualité sonore par rapport aux autres prestations sonores de la soirée - est explosive, puisque l'artiste enchaîne avec "So strong", "Haïtien" et bien sûr "Gwadada"

BIG YOUTH
« Good Morning ! » nous dit Roger Stephens qui vient annoncer le dernier artiste de la scène Natty Dread.



Et oui, il est presque 3H du matin lorsque Big Youth – qui a gentiment laissé sa place aux Heptones – monte sur scène.









Le site du festival s’est bien sûr vidé et un petit millier de courageux reste pour accueillir le deejay légendaire. Accompagné des Upsetters – et de Mad Professor à la régie son s’il vous plaît – Big Youth ne se démonte pas et déroule le même set que l’on a pu voir au Garance Reggae Festival l’année passée ou à l’Elysée Montmartre quelques mois plus tôt, avec le même sourire et la même énergie.





Il débute sur « I Pray Thee » (Satta Massa Gana riddim) et nous montre ses talents de chanteur avec « Every Nigger is a Star ». Un morceau sur le Stalag (All Nations Bow), puis les classiques « Screaming Target » et « S 90 Skank » arrivent vite. Big up à Big Youth qui aura assuré le show à une heure aussi tardive et devant aussi peu de monde.

CHANNEL ONE SOUND SYSTEM





Et pour les plus énergiques et motivés, on pouvait profiter de Channel One Sound System et de leur superbe son roots & culture. L'un des meilleurs sound anglais et du monde finira vers 4H30 / 5H00...



SAMEDI 6 AOUT
Il a plu toute la journée et la boue est plus présente que la veille. Le beau temps fait toutefois son apparition vers 17h, à l'heure où précisément le festival ouvre ses portes au public. Chanceux vous avez dit ?



DUBTONIC KRU
Le groupe jamaïcain entame même le tube « I can see clearly now » au moment où des rayons de soleil apparaissent. Un moment mystique au milieu d’un show new-roots parfaitement interprété par l’un des meilleurs backing bands jamaïcains – on a pu s’en rendre compte la veille avec Takana Zion et Etana.

HALL UNI SON & ECHO MINOTT
Echo Minott vient défendre un side-project surprenant aux côtés des Français de Hall Uni Son. Backé par 2 platines et des cuivres, le jamaïcain nous propose un show dub planant, voir expérimental qui déstabilise le public. Difficile de rentrer dans leur « trip ». Echo Minott s’autorise 2 ou 3 lattes sur un spliff pendant une ganja tune, mais ne parvient pas réellement à embarquer le public avec lui... Dommage car l'artiste a gardé quelques big tunes en réserve.

LADI6
Le Reggae Sun Ska est un réservoir de découverte artistique.



Au-delà du passage d’artistes connues, les organisateurs tiennent à mettre en avant une connexion entre la Jamaïque, la France et les contrées lointaines. Ladi 6 est à ce titre, l’artiste découverte de cette année. Venue tout droit de Nouvelle Zélande, l’artiste de 27 ans vient mettre en avant son style musical mêlant jazz, soul et hip-hop.



Que vient-elle faire ici, me direz-vous ? Et bien, démontrer l’influence du reggae sur les autres musiques. Débarquant sur scène avec pour seul groupe un pianiste et un batteur, elle se charge de la rythmique.



Malheureusement, la mayonnaise ne prend pas vraiment. A l’image d’Echo Minott sur la scène sound system, le son est trop expérimental pour saisir le public et le transcender.



Retenons toutefois le titre « Bang Bang » sur lequel, Lady 6 montre un style revendicatif intéressant. C'est ensuite Takana Zion qui nous attend sur l’autre scène.

TAKANA ZION
Flanqué d’un costume classe tout blanc, Takana Zion donne le concert que l’on attendait. Sa prestation de la veille en aura laissé quelques-uns sur leur faim, ils seront pleinement rassasiés aujourd’hui. « Zion Prophet » reçoit un accueil très chaleureux. Les morceaux du nouvel album également... Pull up sur « Rasta Government », gros forward sur « Glory » (en duo avec Capleton sur l’album). L’artiste guinéen privilégie un répertoire anglophone avec « My Music », « 666 Clash » ou « Jah Kingdom » et termine son set avec « M’Bife » et « Khoule » en dialecte, sans avoir interprété une seule chanson en français… Dommage, mais on doit avouer que le show était sacrément bien ficelé. Une belle réussite pour cet artiste qu'on suit depuis longtemps.

BROUSSAÏ
Preuve encore que le reggae français est en forme, beaucoup de monde est présent pour le concert de Broussaï.





Le combo mâconnais livrera une prestation impeccable. Une dose de vitamine en plus par rapport à leurs débuts, les Broussaï ont pris de l’assurance sur scène et n’hésitent pas à remuer un peu le public sur « Culture » dont ils feront plusieurs remixes sur différents riddims.





Les mix à la batterie réveillent l’audience et le morceau « Avec Des Mots » arrive rapidement, repris en chœur par le Sun Ska. Broussaï mérite vraiment sa place parmi les leaders du reggae français et ne peuvent s’empêcher d’inviter leurs « grands frères » présents aussi sur le Festival. C’est Dub Inc qui ouvre les hostilités pour interpréter leur combinaison « Cosmopolite » à laquelle il est difficile de ne pas être sensible (combinaison d'ailleurs présente sur le CD/DVD Live que s'apprête à sortir Broussaï le 7 octobre prochain!). Balik de Danakil ne tardera pas non plus à les rejoindre sur « Le cours de l’Histoire ».





Le reggae français est une belle famille et on se réjouit de les voir partager la même scène le temps de quelques featurings très efficaces. Et on n’en pas fini avec les surprises...

PATRICE
L'ambiance devient plus funky vers 22h30. Le show de Patrice constitue une petite pause cross-over attendue par un public très féminin.



Le style du chanteur allemand est comme d'habitude agréable à écouter et le public est très réactif.





Un des grands moments de sa prestation sera le chant de « Up in my room » et « Soul Storm » interprétés à 200 à l’heure !





Patrice terminera son set en mode dancehall, en alternant voix aigüe et grave sur un riddim bien énervé.

TOOTS & THE MAYTALS
C'est la fille de Toots qui débutera le show par une intro rock/blues.



Toots débutera ensuite sa propre prestation, qui reste inchangée depuis quelques temps. Même si c'est bien sûr toujours un plaisir d'assister à l'un de ses shows, on peut se demander pourquoi l'inventeur (selon certains) du mot « reggae » ne change pas de temps en temps son set, lui qui a tellement d’albums et de big tunes sous la main !!



Notons que son show est un peu moins dynamique qu’à l’accoutumée. « Pressure Drop » ouvre le show. Toots chante loin du micro, mais avec moins d’énergie par rapport à ce qu’on a l’habitude de voir de sa part. On a du mal à l’entendre. « Sweet and dandy » fait danser les gens.







Puis, il prend une guitare acoustique et nous joue une très longue intro blues avant d’entonner le hit « Funky Kingston », auquel nous sommes sensibles, de même qu'à des morceaux tels que « Big Monkey Man » et le terrible « 54-46 », qui clôturera le concert d’une manière des plus efficaces.





IRIE ITES & TRINITY
Les Manceaux ont ramené la grosse artillerie ce soir. Juste avant Trinity, ce sont Jahmoro, Ilements et Ras McBean qui se chargent de chauffer l’audience dans un style new-roots des plus efficaces. Enchaînant les tunes sur des riddims jamaïcains ou des productions signées Irie Ites, les 3 artistes mettent littéralement le feu... Trinity débarque alors devant un par terre de massives très motivés et l’ambiance décolle tout de suite avec le morceau « Strange All Over The World » sur le recut du Strange Things riddim produit par Irie Ites. Alternant chant et deejay style, le vétéran jamaïcain livre une prestation de premier choix qui ravira les plus fervents amateurs de roots. A noter, également un big tune sur le Dis Ya Time riddim.



DANAKIL
Danakil est définitivement la star de la soirée.





Ce que l'on peut même appeler de "phénomène Danakil" ne cesse d’amplifier et le public afflue de partout pour se presser devant la scène.





Comme hier pour Dub Inc, le site est rempli de fans surmotivés. On remarque avec plaisir la présence de Manjul aux percus. Le producteur installé au Mali a participé à la production de certains morceaux du dernier album de Danakil, et c’est tout naturellement que le groupe a souhaité qu’il les accompagne sur quelques dates. Le groupe dont la maîtrise musicale et la section cuivres impressionnent de plus en plus, alterne les morceaux de leur dernier album "Echo du Temps" et d’autres plus anciens.  Le public les connaît tous par coeur !



Et ils n’en resteront pas là... Le groupe invite leur ami et jeune artiste sénégalais Natty Jean. Une fois de plus, les Danakil font preuve d’ouverture d’esprit et d’humilité en mettant en avant les artistes qu’ils apprécient. Et nous aussi, la prestation de Natty Jean est plus que convaincante !







Le groupe continue son show : « Les Champs de Roses » remporte un franc succès tout comme les morceaux interprétés avec Natty Jean : « Free », « Regards Croisés » et « Media ». Le sénégalais met littéralement le feu et Balik n'est pas en reste… Les musiciens derrière assurent comme des fous et on sent bien que Natty est aujourd’hui pleinement intégré au groupe (on le retrouvera d’ailleurs le lendemain sur la scène du festival off backé par les mêmes Danakil pour un show de folie!).









Question surprise, le public médocain est gâté. Balik convie Brahim – présent pour annoncer chaque artiste en début de show – pour interpréter « Classic » et son tube anti-facho.



« Vous aimez les surprises Pauillac ? » demande Balik, « Merci d’accueillir l’homme qu’on appelle Patrice ! » Et l’Allemand de débarquer tranquillement sur scène pour mettre le feu en un clin d’œil. Un passage express mais dévastateur... Vient ensuite le classique Marley qui mettra une grosse claque à tout le monde avant de voir débouler les Dub Inc pour un final de folie.





Danakil a mis la barre très haute ce soir et on ne va pas s’en plaindre.

KATCHAFIRE
Pour se remettre de ces émotions, le public resté après Danakil pouvait profiter du reggae roots de Katchafire, groupe néo-zélandais dont le show de ce soir était le premier en France! La découverte est belle et leur maîtrise musicale saute aux yeux de tous les festivaliers. Une très belle découverte!



Leur show fut un hommage à Bob Marley, que les membres de ce groupe considèrent comme leur maître absolu. Avant la fin de leur set, Perfect et Guiding Star commençaient leur show sur la scène Rebel Music…Nous avons évidemment couru pour y assister !

PERFETC ft. GUIDING STAR SOUND
Il est 2H30 du matin, mais certains attendent en effet avec impatience la prestation du jamaïcain Perfect.



Une petite demi-heure de mise en bouche avec les Parisiens de Guiding Star et leur box de dubplates bien remplie.



Les amateurs se régalent sur des medleys de Sizzla ou des nouveautés de Romain Virgo, Damian Marley et autres stars yardies. Perfect déboule en trombe sur scène et c’est immédiatement le faya dans la fosse. Le Bobo parvient à créer une atmosphère particulière en alternant titres calmes et gros tunes. « Talk Black Marcus » calme l’assemblée et capte l’attention de tous quand « Reggae Music » sur le Screw Dem riddim déclenche l’hystérie et récolte 3 ou 4 pull ups !



Frôlant des altitudes Kalonjiennes, Perfect livre un show à la hauteur de son nom et mettra tout le monde d’accord sur des riddims classiques tels que Doctors’ Darling ou Sleng Teng. Une chose est sûre, entre Danakil et Perfect, il fallait de l’énergie pour terminer cette deuxième soirée... et le public ne s’y est pas trompé, il était au rendez-vous.



La dernière journée du Reggae Sun Ska Festival est à lire bientôt sur reggae.fr!

Par Texte: Djul, Semayat et W.I. ; Photos: Semayat et O2
Commentaires (6)
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Par luluraspi le 06/09/2011 à 21:57
tout a été tres bien résumée : la gadoue, le temps, la musique, le site.... c'était parfait !!! un grand merci aux artistes, aux "sons et lumieres", aux bénévoles, à pauillac, et ptit clin d'oeil a la bonne ambiance du park camions ;) et aux merveilleuses rencontres faites sur place. BIG UP !!!!!!!!!!!!!
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Par dez le 10/09/2011 à 01:07
Seul bémol, les barrages douanes/gendarmes qui ont du faire sauter pas mal de permis, en faisant pisser les festivaliers dans des flacons ! ACAB
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Par Noar le 16/09/2011 à 09:44
Fallait dormir sur place, la journée ils etaient plus calmes nos amis les poulets. Sinon super article, ca permet de se rappeler et de comprendre les changements, car les 3j ont ete bien remplis ;) Vivement la 15° edition et sans la pluie cette fois ci lol
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Par massimo dagèto le 04/10/2011 à 14:11
bonjour j'ai vu que vous aviez pris des photos d'admiral t et je me demandais si vous en aviez prise a un moment de son concert vers la fin quand une dizaine de personne sont monter sur scène,j'aimerais bien revoir ce moment et je nais trouvé aucune photo,mème si elle sont moins réussi d'un point de vue artistique sa me ferait plaisir d'avoir un souvenir de ce moment.merci d'avance et bonne continuation
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Par Lena Staff Reggae.fr le 04/10/2011 à 16:33
Pour massimo dagèto: Il me semble que l'autorisation de prendre des photos n'a été donnée que pour les premières chansons au début du concert...voilà l'explication.
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Par semayat le 05/10/2011 à 16:16
En effet, nous n'étions autorisé que sur les 3 premières photos à Admiral T ....

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